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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 12:03

Namaste les amis,

 

NoCast.jpg


Le blog est en stand-by depuis un moment, je suis resté quelques mois en France, pour essayer de régler un maximum de choses pour pouvoir repartir pour un vraiment long voyage.

Alors je considère que c'est une nouvelle histoire qui commence et ça mérite un nouveau blog. Les paramètres ont changé !

Je n'ai pas cessé d'écrire mais ai toujours eu la paresse de recréer la structure cohérente et un peu plus évoluée d'un nouveau blog avec quelques rubriques purement informative.

Paresse mais aussi temps, depuis que je suis revenu en Inde en sept 2009, je n'ai fait que voyager et les internet-shops j'en ai ma claque ! Pire que ça même, je suis devenu totalement allergique à l'internet, je suis tellement dans la vie réelle que le virtuel ne m'amuse plus ! Etre enfermé dans une boutique avec plein de touristes, tous cloués sur facebook pendant des heures me parait une telle perte de temps. Chacun ressent le besoin de se raconter. J'écris plus pour raconter une histoire, l'histoire de gens aux cultures et vies différentes des miennes, au miracle que ça représente (Et pourtant, je ne crois pas aux dieux des hommes !).

Mais bon, je me résoud à vous donner le lien vers mon nouveau bébé, ça n'est pas fini (C'est même totalement merdique pour le moment !). Soyez indulgents, il y aura bien un moment ou j'aurai le temps, une bonne connection et les bonnes drogues pour me booster ;))) J'plaisante, c'est pas obligatoire !

Je ferai quelque chose de propre avec le temps. Y'a toujours des impondérables : exemple, mon ordi est mort, carte mère HS. J'ai maintenant un notebook de marque indienne, 1 kg, batterie chargée pour 10 heures d'utilisation, tout petit écran de très mauvaise qualité. Fini photoshop, je fais plus de conneries qu'autre chose. Clavier qwerty, donc je reprends tous les caractères accentués ou typiquement français 1 par 1, je peux en oublier ! Vous n'imaginez pas le nombre de lettres qui n'existent pas en qwerty. C'est fastidieux !

 

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Je ne vous laisse pas sur votre faim et termine l'histoire du mariage.

 

Enfantsetmaries.jpg


Le lendemain de la fête nocturne a lieu la célébration officielle et la bénédiction au temple. Chacun a enfilé ses plus beaux vêtements, ca éclate de couleurs, de lumière... Tout en restant solennel... Ces évènements accolés à la religion, c'est du sérieux !


Contrairement à l'ouest ou les enfants sont un peu tenus à l'écart des choses des grandes personnes, mus par leur curiosité naturelle, ils sont ici au tous premier rang. Et je peux vous assurer qu'ils apportent beaucoup de joie, de mouvement et d'action. Ils se mèlent de tout, aident quand ils le peuvent. Les enfants indiens sont éduques de manière très libre et les liens familiaux sont constamment stimulés par la proximité physique. Un couple qui n'a pas d'enfant, c'est une catastrophe !


Un autre détail et pas des moindre, ils vont pouvoir coucher. On ressent chez les couples en instance de mariage une excitation sexuelle réfrénée seulement visible dans l'èclat de leur regard. Ils sont souvent un peu pressés. Et je parle là du classique mariage arrangé à l'indienne. Bien que le divorce ai fait son apparition depuis quelques années au Kerala, c'est en gènèral pour la vie.


 

Banquet.jpgEt comme toujours Tout le monde est invité à manger sous un chapiteau sur les feuilles de bananier. Happy End !


 

Fillettes-mariage.jpgUn "last smiles" avant de changer de trip


 

Merci à tous, curieux, voyageurs, amateurs et amis qui m'ont lu durant ce 3moiseninde prolongé, merci de m'avoir accompagné durant ce voyage, j'espère vous avoir fait un peu réver !!!

Je reconnais que le final est un peu abrupt, désolé, c'est comme ca, no comment ! Cette histoire est finie.


Mais il y a une suite...???


Que les dieux vous gardent et A+ sur terremere.over-blog.net

Franck (From France) Olesko

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 18:34
Namaste mes amis,

Varkala, village riche du de l'état le plus cultivé d'Inde, le Kerala. Difficile de comparer avec l'Inde continentale profonde. Evidemment, il y a de la misère, mais personne ne manque de l'indispensable. Le tourisme est une mine d'or.

De nombreux kéralais vont aussi bosser dans le golfe une vingtaine d'années, puis investissent leur pécule dans l'immobilier ou la terre et vivent en bons rentiers tranquilles à 50 ans. C'es pas la belle vie ???!!!

Cette état de fait stimule l'activité de toutes les castes, du maçon au bûcheron ou terrassier. Avec le flegme du sud, les locaux sont tous actifs... Et bons commerçants !

Plus rural et sauvage, moins huppé que Kovalam, c'est un lieu très privilégié !!!



Les enfants, si ouverts et sociables se précipitent vers toi dés qu'ils t'aperçoivent, chinant un peu mais surtout très curieux et heureux de rencontrer un étranger. J'aime bien leur offrir quelque chose de temps en temps : une boite de jus de fruit, des confiseries, the chocolate tout fondu dans son sachet plastique ou l'incontournable school-pen.
Et c'est à travers les photos que je remarque le brillant des yeux et l'intensité du moment.
Les gamins habitant la rue derrière chez moi, je suis ému en voyant leur sourire et leur spontanéité.



Je ne résiste pas à vous montrer les mêmes un autre jour. Pas de peur dans leur regard, la confiance en l'avenir. C'est une grande différence entre l'Inde et les westerns-countries. Ça me parait plus sain, plus réaliste, plus détaché des futilités. Les gamins sont heureux d'être eux-même, ne se la jouent pas. Ils savent que c'est leur meilleur rôle et qu'il ne sert à rien de simuler ce que l'on n'est pas (Leçon 26 de "The way to serenity").
C'est horrible qu' à l'ouest, la télé, la pub et la propagande les incitent au contraire !



Plus ils sont nombreux, plus c'est la bousculade.

Ces jeunes musulmans sont en vacances et jouent au cricket sur la place du village. Mon arrivée provoqua un véritable rush, une trentaine de gamins, peut-être, cherchant à me serrer la main, à me parler et être sur la photo. Une seule solution, appareil à bout de bras, bouger, cartonner, ne pas arréter de leur parler et de jouer avec eux. Profiter de ce moment d'adrénaline intense ou le cerveau travaille à 100% et en accéléré pour immortaliser ces instants de vrai vie "Dans le mouv". Ça fait souvent de très beaux clichés en action !



Ça y est, le miracle est arrivé, il y a un petit nouveau à Varkala ! Souvenez-vous, l'année dernière, Vijay et Pushpa sont allé dans le Gudjurat pour qu'elle se fasse opérer, because ça marchait pas pour les bébés... Tout de suite après, elle a été enceinte. Le petit PIYUSH est arrivé en février après avoir bien crevé sa mère les derniers mois.
C'est le bonheur total. Ils n'ont d'yeux que pour lui, en oublient presque le commerce. De vrai jeunes parents scotchés !

*  *  *

Etre ami avec les locaux ouvre de nombreuses portes. Il m'est facile d'investir les backstages. Affichant un status de photographe, mes potes indiens m'invitent souvent à découvrir l'envers du décor.

Parmi les emblèmes du Kérala, il y a la noix de coco, l'éléphant et aussi le katakali. Pas de festival religieux sans représentation de cet art typiquement Kéralai.
                                                                   




Etape longue mais indispensable, le maquillage. Les pigments sont obtenus à partir de pierres finement broyées entre un mortier et un pilon de granit, agrégées avec de l'huile de noix de coco avant d'être méticuleusement appliquées sur la peau.


Les acteurs s'entraident pour faire les parties les plus délicates, surtout pour le collage de la collerette de papier découpé qui encadre le bas du visage, refabriquée pour chaque representation.
C'est fait de bric et de broc, artistiquement improvisé et  ça marche... C'est tout le fonctionnement intime de l''Inde. Des comportements aux mécanismes immémoriaux éternellement réinventés !!!


Le katakali est une représentation théatrale, dansée et chantée... Evidemment, les percus font partie du jeu. Les différents tableaux sont archi-connus, c'est dans la connaissance des histoires et l'appréciation de l'interprétation que se trouve tout le plaisir.




Tout est accollé au religieux, les spectacles se passent au temple.
Il y a dans tous les spots touristiques du Kerala des Katakalis de 1h30 payants, juste des démos pour les foreigners ! Le vrai est gratuit !
 Ça commence à 9h du soir pour s'achever à 5 h du mat. Tout le monde roupille à la fin. Et les les non-indous trouvent la performance un tantinet longuette. Je trouve ça très drôle... Mais n'ai jamais tenu jusqu'à la fin...



Bandit de grand chemin ou héros ??.



Je parle performance, c'en est une balaise : Il fait un bon 30°, ils sont engoncés dans leurs costumes multicouches, jouant pendant des heures non-stop... Et le maquillage... Les indiens transpirent peu, heureusement !  Ce ne sont que des hommes !



Figure de danse populaire pûre kéralaise



Ce personnage est plus énigmatique, mélangeant Katakali aux maquillages corporels animaux et primitif, du teillam, le but étant la transe.



C'est baïju qui prend plaisir à m'intégrer à la vie locale. Il habite une des petite cahutes de ma rue. A 25 ans, sa vie change, sa mère vient de mourir et son frère chaïju, de se marier. Il se retrouve seul dans la maison et être seul pour un indien est difficilement supportable. Il m'est arrivé de le trouver en larmes chez lui, m'exposant son vide et sa solitude. Je lui suggère de se marier... Il n'a pas envie !!!
Cet artiste qui l'accompagne m'a subjugué. Il joue, et s'amuse vraiment. Toutes les photos où il apparait sont des merveilles

*  *  *


Mes voisins m'ont fait l'honneur de m'inviter à un mariage, à une trentaine de kms de Vakala, parcourus en moto sous un début de pluie. Le kerala est une jungle, dés qu'on s'éloigne des agglomérations. Plus aucuns repères, juste toujours des gens qui marchent le long de routes et des habitations disséminées dans la forêt. Hors des lieux touristiques, les gens ont rarement vu d'étranger.. Sinon jamais ! Je me sens une attraction, un phénomène... Mais dés arrivé au mariage, je suis coatché par les quelques personnes que je connais, très fiers de me présenter à toutes les personnes importantes. Ils m'ont trainé des habitations alentour ou nous fumions des bidies améliorés aux rooftops des maisons ou se partageait le rhum. Exotisme total, quelques photos :


La mariée acceuillait les invités. La coutume demande à lui faire un cadeau. Elle m'en a remercie en m'offrant des citrons.


Les futures mariées, celles pour qui c'est l'année prochaine ou l'année d'après sont toutes excitées et se moquent un peu de moi... Les hormones !




Il y a toujours plein d'enfants, ils sont aux anges ! Les fêtes, ils adorent !!!


On est en pleine jungle, les maisons de brique très pauvres et délabrées sont espacées d'une centaine de mêtres. La cuisine se fait dehors, sur le feu.


Il doit faire des pakoras, des beignets de légumes.


Moment important et sérieux, la négiciation des dots. Les hommes des 2 familles se rassemblent dans une pièce à part. Sur les feuilles de bananier, on met sa promesse de don sous la forme symbolique de racines, de fruits ou de billets de banque.

On est la veille du mariage au temple. Demain, chacun devra faire son cadeau. Ce rite, commun à toute l'Inde est parfois la source de fait-divers sanglants, quand les promesses ne sont pas tenues. J'ai lu une histoire dans les journeaux il y a peu-etre 1 an : Pour une promesse non-concrétisée, les hommes se sont pointé avec des fusils et ont tué 20 personnes de l'autre famille... Kill Bill à l'indienne !!!

La suite sur un next post...

Enjoy your life !!
A+

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 21:38
Namaste mes amis,

Longue absence, je ne savais pas comment reprendre ce blog après un retour en catastrophe en France une semaine avant que ma mère ne meure de manière un peu brutale... On a eu la chance de se parler...
C'était ma lectrice favorite !!!

 Mais je me suis retrouvé dans une situation inédite et plutôt violente. Arrivant d'Inde, j'étais relartivement serein face à l'expression absolue de ce qui fait de nous des humain...et  plus précisément des vivants.

La peur de la mort est débile, avoir peur de l"inconnu est débile juste bon à une éducation naïve : 95% des fois, l'inconnu est bénéfique et positif (mais gaffe quand même les 5% restant peuvent être fatals  ;-)))!). Etions nous mals avant de naitre ?
Apprivoisons la mort et aimons-la, c'est l'étape vers cette réunification universelle, ce grand tout ou  nous devons tous nous retrouver et fusionner !!! La mort n'est pas une fin, c'est une étape. Le cerveau humain n'est pas apte à le comprendre... Et après... L'âme n'a ni bouche, ni yeux, n'est que vibrations...

Cette proximité de la mort me fait comprendre que nous tous, humains (and maybe animals) ne sommes qu'un. Vous comprenez pourquoi la mesquinerie des égoïstes vides me laisse froid !

Mais parfois s'accrocher à la vie est comme s"accrocher à un radeau, alors qu'à quelques brasses existe une ile avec de l'eau douce, des fruits sucrés et des animaux amicaux !!!
Big sensations, donc !!!

Et puis cette aventure sur le blog est au feeling, mon feeling est vachement heurté par la mort de Nadia, d'ou ces quelques mois plus personnels. Je n'arrivais plus ni à être léger ni à écrire.





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Mais bon, l'histoire ne pouvait se conclure comme ça, dans un cul de sac aphone !!! Le voyage continue pour le meilleur et pour le pire, sensations, évolution et transformations...


Si j'avais écrit plus souvent, je me serais étendu sur mon escale à Dubaï :  un énorme aéroport, galerie marchande d'1 km de long, jardins exotiques aux grands arbres sous d'énormes verrières, lightshow sur des panneaux de plusieur centaines de m2 de diodes multicolores, alcool, douceurs et haute  technologie en duty-free... Pas si pas cher !  (y'a pas de coquille !).

Jean m'attendait à l'aéroport de Trivandrum avec le classique taxi kéralais, la Comodore blanche immaculée... And vamos Varkala. (Pour info, c'est entre  7 et 800 roupies, normal price.)



Acceuilli et réconforté par tous mes amis, indiens pour la plupart, j'ai pris une nouvelle maison, avec une chance énorme... De nombreux devins me promettent chance et bonne fortune depuis que je suis rentré... Sans que ce soit des échanges d'argent, juste des prédictions subliminales... Je ne crois pas en ces choses et ma situation n'est pas terrible, pour tout dire, je rigole... Gros futés d'indiens !!

Donc voilà oû je crêche.. Y'a pas de vice caché, c'est la photo qui ressemble à ma vie.... Et l'espace est beaucoup plus grand...J'ai des panoramiques 360°, on est en pleine jungle ( à l'image indienne, y'a quand même du monde partout).




Et voici la descente de la falaise, à 50 mêtres de la maison. La pointe que vous voyez au loin, c'est la cliff nord, le centre touristique de Valkala, le seul endroit que connaissent bien des touristes. Il faut dire que tout est fait pour. Et entre les deux, il y a beach-road et la plage sacrée, témoins de nombreux évènements religieux.
C'est sur une de ces petites plages que je viens me baigner avec mon colocataire, Alan, un anglais calme et reposant, 60 balais, passionné d'apprendre, hygiène de moine.




Célébration classique sur la holy-beach.

Cette plage est fréquentée par les pélerins, les sadous et prédicateurs et surtout, c'est la meilleure ballade familiale et conviviale. L'eau purifie dans la religion indoue, qu'elle soit de source, de rivière,  de mer ou de pluie. Les indiens se baignent habillés, mélant jeu et croyances, pudeur subreligieuse ;-). Matières fines et légères, les fringues sèchent en un clin d'oeil.
On y accède par la bien nommée Beach-road, c'est la seule vrai plage accessible en bagnole. Avec l'expansion exponentielle du parc automobile indien, je suis bien souvent spectateur des embouteillages dans cette rue, les soirées du samedi ou le dimanche. Dés l'année prochaine, ils vont se rendre compte du problème. Imaginez une société qui a toujours vécu en utilisant les transports en commun et découvre brutalement qu'il a les moyens d'acheter un véhicule personnel. Merci Monsieur Tata pour la nano, et les constructeurs de micro-car japonais.






Et les processions qui remontent régulièrement la Beach-Road, perpendiculaire à la côte, qui rejoint Temple-Junction. Musique tribale et primitive, en majorité des percus... Mais aussi un genre d'instrument couinant qui me fait penser à la bombarde bretonne... Sur d'incompréhensibles gammes indiennes !?!?

*  *  *

Cliff-sud, mon quartier est beaucoup plus real-indian-life et mes relations avec les autochtones sont très chaleureuses, je bois le rhum ou fume la marijuana avec les locaux, parfois avec les riches, parfois avec les pauvres ; ça facilite le contact. Ils aiment tous ça, les hommes, je parle ! Même s'ils ne s'en revendiquent pas, après 1 ou 2 verres, ils te demandent souvent une taf juste pour faire péter leur alcool... En effet, en général, ça booste !


Ma rue

Cette vue est une des expressions de la tolérance indienne. En effet, toutes ces masures, autrefois en palmes de cocotiers, de plus en plus souvent en briques ou pierre sont squattées sur le domaine public... La rue, quoi  ! Derrière ces maisons il y a de belles propriétés comme il y en a tant à Varkala (Dont la mienne !).


Ce n'est qu'une facette de l'expressions, de l'organisation des différences de caste (Ces trucs qui dépassent  complètement les occidentaux, étrangers à cette notion de divin et d'acceptation de l'autre).

Les pauvres travaillent pour les + riches qui eux-même payent pour leurs commodités :  l'eau municipale chlorée du gouvernment aux robinets et toilettes publics, ainsi que peut-être un peu d'électricité détournée du réseau :
Dans toutes ces bicoques, il y a une télé, en face de la porte, que l'on regarde de l'extérieur tellement c'est petit (à peine 2 m de large, on est sur la rue, quand même !) !!!

Aide officieuse des nantis aux démunis, c'est le fonctionnement de l'Inde. Les riches aident les pauvres du voisinage, les plus aisés dispensent beaucoup d'argent aux temples, redistribué aux classes les plus pauvres sous forme de nourriture gratuite et d'aide aux familles ou parfois même en fêtes. Un équilibre pas si con et à échelle humaine !




Mes plus proches voisins. La femme en blanc, vient faire le ménage à la maison. Elle m'apporte quelquefois les mets qu'elle a préparé, pour me faire apprécier la typical-kerla-food !



La main-beach vue de la cliff nord (Opposite my house).





La coconut est une de richesses du Kerala. Un cocotier produit une vingtaine de noix tous les 3 mois vendues 7 roupies la pièce. Les palmes aussi sont vendue pour être tressées. Elle servent à faire cloisons et toitures.



Il y a de nombreux cocotiers sur la propriété. Lors des récoltes, pas d'engin ou de moteur,nul bruit. Juste les onomatopées du kornac à son éléphant. Il est très intelligent, range les palmes en fagots bien réguliers qu'il charge et transporte entre sa trompe et ses défences.



La cliff où d'un coté s'alignent les shops de fringues et tissus, supérettes, internet-shops, bureaux de changes, restaurants etc... De l'autre, la mer, à perte de vue, et les barques de pécheurs. Un monde intemporel, surprenant hybride de vie indienne et internationale, entrelacées et réinventées.



La parcourir est une succession de stimulations, une multitude de petites conversations et incitations commerciales, des hellos et des sourires. Ça branche et déconne pas mal. Ils sont tout de même moins insistants qu'à Goa.



Je suis rentré tard et la saison des festivals étaient déjà bien entamée. C'est toujours très chaud durant les premiers mois de l'année. Shivaratries, Vishnou poojaas and so on..., Le calendrier indou privilégie 15 jours de fête par mois... Il y a en plus les fêtes musulmanes et catholiques !!!


Les nuits du temple-festival sont particulièrement grisantes.



Pas de fête sans les beaux travestis.



Parures, toutes de fibres végétales.



Et le bon sourire indien qui me met en joie chaque matin.




A 10 mns de chez moi, il y a un village de pécheurs musulmans s'étirant dans la jungle autour d'un promontoire ou trône la mosquée.




C'est à l'aube que l'endroit est le plus actif. Les bateaux rentrent, les seines (Ces longs filets à un seul maillage assez fin) sont déployées et halées, un genre de criée s'organise et tout le poisson est vendu et chargé, qui sur son vélo, qui dans son rickshaw, puis dispatché partout dans la commune. Malgré son aspect rustique, c'est un business important qui nourrit des milliers de familles.



Un petit blanc est caché dans la photo... Sauras-tu le trouver ?
C'est Jean-Paul, le voisin de ma mère 
que j'ai rencontré en France en Janvier (Ainsi que sa femme, excuse-moi Luce !). Ils sont venu voyager durant 1 année en Inde. Ils sont pleins d'énergie et ont les yeux grands ouverts. L'immersion en Inde demande un peu de temps tant ce monde est différent, ils y oeuvrent !!
Je vous mets un lien sur leur blog :

http://escapadepondy.blogspot.com/



Fresque de la Beach-Road

Je croyais n'avoir besoin que d'1 post pour vous conter Varkala. Je croyais n'avoir rien foutu pendant 100 jours. J'ai une multitude d'excellentes photos, j'vous ai pas parlé de tout... Ça mérite un autre post.

Restons zen mes amis....

Namaste, A+......















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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 18:56
Hi, namaste my friends,

Gorakpur, l'antichambre de l'enfer. Imaginez une ville étouffée et aveuglée par un smog sec, uniquement de poussière et de pollution, une circulation infernale dans un brouhaha de klaksons et de moteurs, l'apothéose étant atteinte avec les groupes électrogènes installés en face des magasins, bricolés à partir de moteurs de voitures, pétaradant en échappement libre. Parfois tous les 10 mètres, c'est hallucinant et étourdissant, sans parler de la fumée refoulée dans les boutiques.



Les rats sont partout chez eux, nullement dérangés par la présence humaine, cavalant entre les étals et visibles dans toutes les arrières cuisines.
Cet état si pauvre est bien pire que l'Inde d'Epinal que les européens imaginent...

Nous sommes partis de Kathmandu la veille, Jean et moi, par un bus de nuit... 12 hs pour parcourir 270 kms. Les transports au Népal sont incroyablement lents.
Après une nuit dans un hôtel miteux de Gorakpur (Y'a que ça !!!), en face de la gare, on prend un train direct pour Kollam à 6.30 AM.

Non, non, elle ne prendra pas le train avec nous !!

Interminable voyage ! Défilent champs de tabac, de coton, de colza en fleur, de cannes à sucre, eucaliptus, villages aux maisons plates de béton ou de briques, fumantes usines genre agro-alimentaire, briquetteries aux cheminées hautes comme des tours de Babel, des gamins qui jouent au cricket, des gens qui dorment sur le sol, cuisinent ou défèquent le long des voies, les chiens, vaches, chèvres et porcs, les autorickshaw, les camions bariolés. Toute la vie est visible et c'est un émerveillement... Après six mois au Népal, j'ai oublié l'Inde si particulière, si hors-normes ! Non, c'est pas ça, elle a les siennes de normes !



Traversée de l'Uttar Pradesh, du Madya Pradesh, du Maharastra, de l'Andra Pradesh et du Tamil Nadu pour enfin arriver au Kerala, quelques 3150 kms plus au sud. Je replonge dans le kaleïdoscope indien, chaque état, chaque province ayant sa personnalité, ses langues et coutumes. Le point commun reste la nonchalance, le sourire, ce fatalisme inspiré, la curiosité, l'ouverture et ce rapport avec le corps si particulier que l'on trouve dans les pays chauds ou l'on se vet d'un simple pagne.



Quand le train a franchi le Gange, j'ai lancé quelques pièces dans les eaux sacrées. C'est la coutume pour obtenir chance et succès dans ses entreprises. J'adore jouer avec les dieux indous, jolis contes de fée pour adultes.



Nous vivons dans l'éternelle attente du repas. Au Népal, on fait 4 repas par jour : 7h p'tit dej, 11h dahl bhat, 3h chappati-curry de légumes ou de viande et 7h diner. En Inde, le rythme est plus comme en France et le décalage fait que j'ai tout le temps faim. Mais après les frugaux dahl-bhat, les thalis indiens sont riches et délicieux. Cette nourriture fait des papilles un véritable champs d'expérience, aucun plat ni aucun restau n'étant semblable aux autres... Subtile alchimie des épices, c'est vraiment trop bon, même la bouffe du train. Et les prix défient toute concurrence.


Une dosa et des vadaï sur une feuille de bananier. La cuisine du south-india qui m'a tant manqué. Ici, ça ne coute rien, moins de 20 roupies. Avec Jean, on s'est ruinés pour en manger à Kathmandu. On payait ça plus de 100 roupies.


Le temps s'est arrété, entre un tchaï, une clope assis à la porte du train, un bla-bla avec les rencontres, la bouffe... Puis la nuit...



Et rebelote le lendemain. C'est long mais supportable, toujours, un évènement vient rompre l'ennui : les gamins qui jouent, un beau paysage, le train qui s'arrète 15 mns en rase campagne, le temps de se dégourdir les jambes et de fûmer, une friandise offerte par le voisin... Que des choses simples me direz-vous... Je vous répondrai pourquoi faire compliqué !!!

Adorable couple de Bangalore dans le train. Il y a bien des chances pour qu'on se rencontre à nouveau.

Retour au style dravidien du sud, polychrome et exubérant.

Et rencontres de gare... Comme les indiens sont gentils !!

Après les étendues jaunes et poussiéreuses du nord, les cultures mieux irriguées du sud font place aux cocotiers et bananiers dans la jungle de plus en plus dense. Après avoir franchi la chaine des ghâts (C'est la première fois que j'utilise l'orthographe exacte, merci wikipédia !), occidentaux, on arrive enfin dans le Kerala.



Kollam, 5 hs de retard, plus de correspondance pour Varkala. Ça fait 5 jours que nous sommes partis de Kathmandu, on n'est plus à un jour près... On a dormi là, à 30 kms de notre objectif.


Les gares indiennes sont toujours très folkloriques mais ressemblent de + en + au gares de l'ouest.


Quant aux indiens, ce n'est plus du folklore, c'est de la rage ou de la douce folie.


Les longuis... Sûr, on est dans le sud !!!

Alors mes amis, je crois que dans le prochain post, on va voir la mer. Comme elle m'a manqué, celle là !!! Et la température a retrouvé un cours normal, on frole les 30°... Et mon corps est heureux !!!

Prenez soin de vous, joyeux Noël et A+.
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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 10:50
Namaste mero saatis,

Kath, ville si attachante, je ne résiste pas à vous mettre quelques photos supplémentaire pour prolonger le rève.


Un pooja d'enfants à Durbar Square. La nourriture sur les plateaux est pour les dieux.



De même dans cette boutique... J'ai voulu acheter un de ces gateaux rose, pour gouter. Hélas, pas possible, ils sont destinés aux dieux, elle n'a pas voulu m'en vendre.



Les marchandes de trottoir n'ont pas complètement disparu. Mais ça remballe très vite quand la police montre son nez...



Enigmatique Monkey



Cette ville est comme un musée. L'art est partout, original et surprenant.




Bain de couleurs et de lumière... Les fleurs pour plaire aux dieux. Le ciel toujours bleu durant la saison sèche illumine les rues et les gens !




Le business touristique de Freak-Street. J'y suis rentré pour essayer de trouver une pipe originale pour faire un cadeau. Il y a plein de modèles mais aucun ne m'a réellement plu. Par contre, le propriétaire du magasin s'est empressé de me proposer de quoi mettre dans ses pipes, du pollen népalais à 100 roupies le gramme... Trop cher !!!!



La soeur d'un copain sur le rooftop familial, dans la campagne entourant Kath... Elle fume son paquet par jour !!!!




L'incroyable sérénité enveloppant cette capitale. Les népalais sont calmes comme des villageois. La vraie vie, c'est slowly slowly my friends !!!



Le plus petit temple de Durbar, un Ganesh-temple. C'est le plus powerfull de la cité royale, toujours entouré de pélerins.



Que de couleurs. Kathmandu ou chaque jour est un festival.

Voilà pour mon dernier hommage au Népal, incroyable pays à la culture si riche et particulière... Et un grand salut aux népalais que j'aime tant !!!!

Namaste et A+ mes amis, back in India
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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:21

Namaste mero saatis,

Elle a un sacré paquet d'arguments, de surprises a offrir, la vie. Je connais la vie, c'est quoi ? Se cantonner a ses expériences passées ? Pour chaque nouvelle expérience, la vie vous offrira une multitude de solutions, toutes différentes, chacune ayant son orientation sur la rose-des-vents des possibilités et libertés humaines, des philosophies et religions. Et il est grand possible qu'il existe une ou une infinité d'autres dimensions, qui coordonnent le tout... Alors comment voulez-vous instaurer des règles. Nous sommes si, si petits face à l'univers. Il faut improviser à chaque moment et être créatif. Le copier/coller sur ses ainés n'apporte aucune évolution. Et notre cerveau a besoin d'évolution, un truc que les humains ont compris ! Je ne sais pas comment on peut appeler cette magie, ce moteur, cette énergie dont personne ne connait la source, qui fait la sélection génétique et l'évolution... Et tout !!! C'est certain, il y a un "Big Power"... Mais je ne m'aventurerais même pas à lui donner un nom !!!

 

 

 

Kath aux milles facettes, issue d'une histoire oscillant entre moyen-age et renaissance, rituels religieux infatigablement répétés depuis des millénaires, insécables de la vie quotidienne et gravés dans la pierre comme des karmas fantômes... Vallée chargée d'un passé débordant d'épopées, de philosophies et de sagesses, portée aux cieux par la divine et parfois vengeresse protection de Baïra. Cette incarnation de Shiva est imnoprésente, toutes religions confondues. Dévotion, mystiques et sensations infinies dans cette ville calquée sur les désirs des dieux !!!

 

 

 

Cette image n'est visible que 3 jours par an, l'expression "blanche" du Caro(noir) Baïra situé à une cinquantaine de mêtres, similaire à Kali, démembrant et piétinant des corps humains, les photos sont recherchées. Des clayettes de bois cache la sculpture le reste de l'année.

 

 

 

 

C'est la saison des fraises, ça coûte 20 roupies le sachet, toujours avec 2,3 pieces for free, qu'on te rajoute avec un sourire amical.

 

 

 

 

En parlant du sourire amical des népalaises, voici Salina, qui est toujours pour moi comme une geisha, attentive à tous mes besoins, lors de nos sorties ensemble (à aucun moment n'ayez de pensée vulgaire, c'est divin !).

 

 

La situation politique et sociale s'est encore dégradée les derniers mois, les maoiste déboutés essaient de regagner le pouvoir.

Aujourd'hui, strike !

Il y a deux corps d'armée au Népal, l'armée gouvernementale et l'armée maoïste, plus nombreuse mais aussi plus radicale. On leur impute une centaine d'assassinats depuis 6 mois, les soupçonne de 65 autres et de la disparition de 15 journalistes. Aujourd'hui, c'est pour l'assassinat de 2 jeunes. Prendre des photos n'est pas de tout repos. Il m'est arrivé de perdre une tongue dans la fuite massive d'une manif, pendant la charge de l'armée sous une grèle de cailloux et de lacrimos. Les disparitions sont monnaie courante, plus particulièrement dans les campagnes et les lieux reculés...

 

 

 

 

 

Mes photos sont très disparates, je m'appliques sur les plus joyeuses et positives... Ou plus anecdotiques mais certain de mes clichés sont vraiment violents (J'vous mettrai jamais des trucs comme ça, c'est le contraire de mon objectif !). La période troublée a occasionné de vrais exactions, Jusqu'aux lynchages dans les lieux les plus reculés du pays. J'vais pas vous faire le plan de broder sur des horreurs mais les faits divers sont parfois terrifiants. In Katm, la vie devient de + en + craignos, violence quotidienne, que je vois avec mes yeux, de plus en plus courante aussi bien de la part des bad people que de la police. Le gouvernement change et veut remettre de l'ordre, controles ds les rues after 9PM, Semi-racket... Bakchish... Bien que tout le monde "Hope"... Dans mon cas, c'est différent, on ne dérange pas les touristes. Ils aiment bien mon look military-man (En réalité, c'est mes fringues de camoufles pour la urban-jungle) Je les filerai à mon pote Raju à la frontière, n'en ayant vraiment pas besoin au Kerala. Je ne sais pas non plus ce que veut dire payant... A part la nourriture et le lodge, j'ai tout gratuit. C'est marrant, la fusion dans la local-life... I don't know, en fait !!! Mais pour moi, cette fusion est l'objectif.

 

 

 

 

 

Ça, c'est la vraie vie, le vrai bonheur. Ce sont mes amis, je les vois tous les jours et à chaque fois, on est contents !!!

 

 

 

 

 

C'est incroyable la puissance qu'a eu la propagande anti-drogue américaine post-second word-war, qui promotionne tabac and alcool et diabolise la marijuana qui pourrait être une véritable médecine.

 

 

 

 

Malingre look-like thaïlandaise poussant dans les arrières cours de Kath. Y'a que les gens qui n'ont pas essayé qui refusent cette liberté à disposer de son cerveau. Quelle détente de prendre de bonnes drogue, avec de bonnes personnes... La transcription en Europe, des soirées d'amitié, avec une réelle chaleur humaine, le cannabis n'entrainant aucune violence, consommation limitée et controlée. Je suis un grand, je connais si bien et je ne saurais me priver de ces plaisirs, comme un french-amateur de bon vin... Ne me dites pas que la renommée du vin ne tient qu'à son goût... Je ne vous croirais pas !!! Peut-être si vous êtes tastevin, c'est professionnel et vous recrachez ! Le vin est la défonce officielle et subventionnée de notre pays. Ajoutez-y la marijane et vous vous approchez d'une démocracie !

 

 

 

 

Des communications, des regards, toutes les émotions sont regroupées dans un seul jour, chaque matin est une renaissance. C'est économique, on gagne chaque jour son indispensable... Et au-delà, on fait la fête !!! Il y a les bons et les mauvais jours !!!

Tiens, dernièrement, grande fête à Basantapur, des hauvents et des tentures avaient étés dressés, une scène et de la musique népalaise un peu forte et pesante, les drapeaux à la faucille et au marteau claquant partout. Les maoïstes essaient de redorer leur blason en organisant une fête populaire, totalement propagandiste, avec des relents de nationalisme, mais aussi bouffe gratuite pour tout le monde... Et de la meilleure qualité je vous prie, tous les produit étant l'équivalent des AC chez nous, Le meilleur riz, le meilleur yaourt-vanille...

 

 

 

 

Il y avait un monde fou pour la bouffe mais le coeur n'y était pas... Ça n'avait pas l'éclat de Deewali. Le climat est un peu tendu. Le problème maoïste a de grandes chances d'aboutir à une prise de pouvoir militaire, ce qui réduirait encore les libertés déja bien écornées par les milices (Polices autoproclamées) qui peuvent surgir de partout. Ne pas parler de n'importe quoi n'importe où. Les murs ont des oreilles...

 

 

 

 

N'imaginez pas des gens avec uniforme et tout et tout, non, ce sont des groupes de civils, maoïstes ou d'extème droite, chacun voulant affirmer ses convictions, jeunes, pas plus repérable que ça si tu ne connais pas la situation du pays. Jamais on n'importunera un touriste (White man) mais ils emmerdent tous les groupes de jeunes népalais dans les tea shops, aggressant pour fourguer leur propagande et créer la tension, que tout le monde reste chez soi, se plie aux paranos des aspirants dirigeants!!

 

 

 

 

Les femmes en costume traditionnel s'amusent comme des baïnis dans les jets d'eau potable jaillissant des camion-tanks garés là pour l'occasion.

 

 

 

 

 

La position impossible...

Je savais qu'il y avait de nombreux temples avec des représentations tantriques mais n'avais jamais vraiment réussi à les repérer. Elles se trouvent en général à la base des sculptures verticales qui soutiennent les toits des pagodes. Ce sont de petits motifs, très explicites et acrobatiques. Maintenant, elles me sautent aux yeux !!

 

 

 

 

 

Pour des photos comme ça, humains ou animaux, c'est kif-kif !!!

 

 

Je ne vous ai pas raconté grand chose au sujet de la résolution de mes galères administratives. Ça a été long, pénible et cher. Ils ont changé 3 fois de système de visa depuis que je suis arrivé, c'est une jungle dont le seul but est d'entrer un max de devises. Ils préférent même être payés en $ plutôt qu'en argent népalais !!!

L'immigration office est la seule administration ouverte 7/7, holy-days et samedis compris et tu le comprends quand tu vois les liasses de billets échangés là : 5 $ la journée de trek, 100 $ le mois d'extension de visa... Le nouveau gouvernement considère le touriste comme une vache à lait, comptant énormément sur cet manne pour démontrer son efficacité dans son entrée sur la scène des pays émergeants. Une arnaque officielle, quoi, comme chez vous ! C'est partout pareil, et comme ça s'est très souvent passé dans l'histoire, ça changera aussi partout au même moment !!! Dans le bon sens, j'espère !!!

 

 

 

 

 

J'ai été obligé de retourner à la frontière pour retrouver mes anciens n° de visa, l'embassade indienne me soupçonnant d'être blacklisté à la vue de mon passeport neuf. Même flash de bonheur qu'à mon arrivée, j'ai retrouvé mon meilleur pote jeep-driver et dormi chez lui... Joie et fête ! Je commence à faire courir l'idée de me marier au Népal (Vous imaginez, double-nationalité franco-népalaise, ce qui veut dire ouverture ad-eternam pour l'Inde, les népalais n'ayant pas besoin de visa !). C'est juste une idée, mais si on me présente la bonne, why not ! Et ça pourrait très bien faire son chemin...

 

 

 

 

 

 Avec celle-là, je m'entends bien, mais au trait rouge qu'elle porte à la racine des cheveux, elle est déjà mariée...

 

 

 

 

 Evidemment, quand je suis à Belahia, je ne me déplace qu'en jeep, et pas seulement la Bob Marley (Celle de Raju). C'est un petit monde, je les connais tous, ils me proposent toujours de m'accrocher à l'arrière quand on se rencontre. La promiscuité est telle (On met sans problème 15-20 personnes ds une jeep) qu'on est obligés de s'aimer. C'est inconfortable mais souriant. Cette nanni m'a observé tout le trajet, m'offrant ce sourire épanouis. Une petite fille avec une belle lumière intérieure !

 

 

 

 

Un bye de Kathmandu que je quitte demain, je serai au Kerala dans moins d'une semaine. La température tropicale commence à sérieusement me manquer. Je reparts avec Jean (Gin) qui est aussi venu renouveler son visa ici. C'est plus cool de faire le voyage à 2 !!!

 

Namaste à tous, j'espère avoir le courage de vous faire une conclusion sur le Népal, si les choses ne vont pas trop vite !!!

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 09:03

Namaste saatis,

Avant que le froid n'arrive, j'allais souvent en montagne pour 1 ou 2 jours. Les népalais aiment l'himal.

 

 

 

Comme vous le savez, la chaîne de l'Himalaya est née de la collision du sous-continent indien avec la plaque asiatique. Les plis sont horizontaux et atteindre les plus hauts sommets demande de franchir plein de crêtes et de vallées au climat subtropical. Ces lieux si particuliers et loins du monde étaient censés abriter un important pourcentage de centenaires.

 

 

 

Bebek ma souvent trimballé autours de la vallée de Kath et même invité pour un trek de plusieurs jours, ascension vers un Shiva-temple, avec un groupe népalais de 7 à 77 ans.

 

 

 

Picnic est un mot connu, c'est une fête conviviale ou tout le monde mange dehors pour célébrer amitié, retrouvailles, hommage aux dieux. C'est comme un banquet chez nous. Mais la bouffe n'a rien à voir, nous sommes au Népal et on se nourrit de "dry food", riz soufflé, poix-chiches grillés, nouilles chinoises crues... Avec la flotte, ça gonfle dans l'estomac. Vraiment pas terrible !!! Et je côtoie des castes de middle-class possédant camescope et computer. C'est la nourriture de tout le monde !!!

 

 

 

On est tous claqués mais l'humour est toujours là.

 

 

 

Je suis resté dans cette maison 2 nuits, fièvre.
J'avais décidé de gravir un des pics d'où on peut voir l'Everest, à 7 heures de bus de Kath. Musculairement, tout était OK mais par contre, j'avais chaud et transpirais. J'ai mouillé 1 tee-shirt, me suis séché et changé... Une seconde fois... Et quand à 3 heures, l'ombre est arrivée et que la température a chûté, j'étais à nouveau trempé, grelottant et n'avais plus de change sec. J'ai demandé l'hôspitalité à cette famille qui m'a demandé 100 roupies pour le dîner et le lit... Normale compensation !

 

 

 

Il est tombé de l'eau mélangée à de la glace, cette nuit là. Mon hôte m'a apporté de l'eau chaude plusieurs fois durant la nuit. Choc thermique, je ne régulais plus ma température.

 

 

 

Il m'a donné ses meilleures couvertures. Sa maison ouverte à tous vents, avec un foyer sans même une évacuation pour la fumée... Comme dans un brouillard.

 

 

 

Tant de gens circulent dans ces montagnes. Et l'amitié est tellement naturelle loin du monde, en territoire hostile.

 

 


Je ne vous ai pas précisé que mes sauveurs ne parlent pas mieux anglais que je ne parle népali. Ils apprennent, ayant dans leurs quelques bouquins un livre scolaire népali-anglais. Nos conversations se font par gestes, des OKs, des thank-yous et des sourires.

 

 

 

La petite de la maison, pûre caste sherpa. C'est même pas une photo posée. Exposés à un environnement difficile, le sourire ne vient pas comme ça. Je ne saurais vous expliquer la sensation face à cette famille, eux avaient beaucoup de réserve, affairés à leurs activités quotidiennes,concentrés sur leurs taches primordiales, indifférents à ce qui n'est pas vital (J'exagère, là !), mais sur le fond, c'est un peu ça. Et aussi très timides.

 

 

 

Chacun de nous s'est adapte a la situation, ils m'ont accepté comme leur famille, tout naturellement. J'ai une marée d'émotions qui me parcourent, quand je repense à ce véritable film documentaire qu'on a vécu ensemble. Je m'étais engagé sur un trek uniquement népalais, holy et important à faire une fois dans sa vie. Je suis allé au temple le jour d'après, mais le seul vrai de cette histoire a été quand j'ai été malade et qu'ils se sont occupé de moi comme si j'étais leur frère. Si quelque chose existe, il se trouve quelque part par là, l'humilité, l'amour de son prochain et l'entraide.
 
Si tout le monde était honnête, ça serait tellement + facile. Tellement de fortunes sont fondées sur le vol, l'arnaque et l'irrespect des droits fondamentaux... Monde civilisé, je n'y crois plus, en France eurore moins, on retombe dans la renaissance (Des gens sales avec beaucoup de colifichets autour), obama peut-être un espoir, je suis curieux de voir le changement !!! Mais voyant tout ce qui se passe dans le monde (Le Taj a pété hier), je suis tellement pessimiste et n'en ai réellement rien à cirer. Et puis les guerres remettent les classes moyennes dans la peur de la pauvreté, ce qui leur fait accepter n'importe quoi !!!

 


 

Village niche dans la vallee

 

 

La suite de l'histoire sur le prochain post

 

 


Une petite virée en bus pour le Kali-temple....


 

 

.... Avec mon pote riksha-man


Féri bétaoula ????

Namaste et portez-vous bien... J'invoque de - en - les dieux, ne trouvez-vous pas ?            

 

 

 

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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 09:51

Namaste mero saatis
Jai matadi
Happy Deepawali,



Encore une année qui passe... L'année dernière, j'étais à Kajuraho Pour Deewali. Cette année à Kath, ça se présente sous un jour terrible.

Une quinzaine de jours après Bada Dashain, les népalais célèbrent un autre festival : Deepawali, littéralement "Rangées de lumières" ou "guirlandes de lumières", Tihar en népali. Second plus important évènement de l'année indoue après Dashain, il est célébré pendant 5 jours dans tout le pays et au-delà, dédié à la déesse Lakshmi (Fille de Shiva et Parvati, soeur de Ganesh et Saraswati, déesse de l'argent et du patrimoine). On invoque sa bénédiction pour obtenir prospérité et longévité. C'est surtout la profusion de lumières, toutes les maisons étant illuminées qui rend l'évènement si spectaculaire.

Une danse avec un mat, typique de la culture newari.


Tout d'abord des détails que je ne comprends pas. En Inde, Deewali est plutôt axée sur Durga, un des avatar de Parvati. Et puis ici, on se fête aussi la Bonne Année alors que le nouvel an du calendrier népalais est le 14 avril. Vous avez aussi dû remarquer qu'au Népal, on est dans l'année 2065 (57 ans de décalage).
La vallée de Kath est en majorité peuplée de sa caste originelle, les Newaris, ayant des rites et coutumes très particuliers comme la déesse vivante et bien d'autres. Et le nouvel an newari est le quatrième jour de Deepawali (On dit Dewali les 3 premiers jours et Deepawali les suivants). Et chez les Newaris on est en l'année 1128 (880 ans de decal) et on passe en 1129. Voilà, c'est simple !!!

Happy New Year.


Yama Panchak (Les 5 jours de Yamaraj, le dieu de la mort) est fait pour aller crecendo et finir en apothéose par la cérémonie du Bhaï Tika le cinquième jour.

Le premier jour de Tihar est dédié aux corbeaux, messagers de Ramaraj. Son affreux croassement est sensé éloiger les mauvaises influences de notre société. En ce jour, on les vérère, leur apporte de la nourriture sur une assiette avant même que la famille ne prenne sa première collation. C'est grace à cette légende que les corbeaux ont toujours été protégés et respectés au Népal.



Pour l'occasion, un grand discourt a eu lieu a Basantapur. Je vous presente le Prime Minister du Nepal. Les changements sont tellement importants dans l'organisation sociale et le gouvernement sur la sellette communique en toutes occasion. Il le faut ! Un petit detail, encore une fois pendant que je suis dans cette internet-shop, une manif passe dans la rue avec slogans et tambours.

Le second jour est le Kukur Tihar, le jour des chiens. Les chiens sont les gardiens du royaume de Ramaraj. Après les avoir bénis, on leur offre un délicieux repas et on les cajole (Hélas, c'est pas tous les jours Kukur day). Du chin-chin à sa mémère au chien crasseux de la rue, tous ont droit à un traitement de faveur, son barbouillés de pâte et de poudre rouge et parés de colliers de fleurs. Dans la mythologie népalaise, c'est aussi un chien qui fait traverser le fleuve de l'au-delà.
 


Ah, Shanti, le seul que j'ai trouvé à peu près décoré, c'est Buro Kukur (Vieux chien). Les parements de Kalo Kukur et la noire et blanche (Je ne me souviens plus de son nom) n'avaient pas fait long feu. Je l'ai trouvé en bas de l'hôtel, il m'a suivi jusqu'a ma chambre et je l'ai exceptionnellement laissé entrer. Le brave chien m'a collé, couché sur mes pieds ou que je mouve. Je n'ai pas eu le coeur de le remettre dehors et il a dormi au pied du lit, se faisant le + discret possible.


Le troisième jour est le jour des vaches mais aussi et surtout le jour de la célébration de Laxmi, le "Day of Laxmi Pooja". Laxmi est la déesse des possessions et de la prospérité, pour faire court, c'est la déesse de l'argent... Elle est beaucoup beaucoup aimée. Ce jour est le plus dingue. Le but est d'attirer Laxmi dans sa maison. Par de la lumière, des chants, des danses, des décorations et des petites astuces simples.


Les gamines dansent devant les boutiques pour attirer la chance.



Devant chaque porte, la plus artiste de la famille dessine une superbe rosace. De celle-ci part un chemin fait d'un melange de bouse de vache, de colorant et d'epices, puis decore de fleurs, menant a chaque endroit important de la maison, en particulier au temple familial.


Le lieux sacre de la maison auquel Laxmi doit aboutir.


Une multitude de lampes a huile en indiquent aussi le chemin.




Chacun exprime ses talents artistiques avec une reelle motivation.


Le quatrième jour est le jour des taureaux et des boeufs qui travaillent toute l'année pour aider les humains. Ils sont ce jour vénérés et gatés à l'instar des autres jours dédiés aux bêtes.

La fete bat son plein surtout dans la rue avec des corteges sur des vehicules ou a pied, chantant et jouant de la musique. C'est une vraie folie, une cacophonie de bruit, de sourires et de joie. Bains de foule tellement tellement exaltants et bain d'amour !!!



La fete est neanmoins aussi dediee a la mort, un genre de conjuration !!!


Le jour final est le Bhaï Tika (Bhaï=frère, Tika, le signe sur le front). Ce jour là, les mecs qui ont une soeur se font beaux pour aller la voir (J'ai offert une paire de chaussures à un saati pour l'occasion). Elles offrent des cadeaux, des gateaux et des fruits séchés. Et les soeurs dessinent le plus beau tika que j'ai jamais vu constitué de 7 couleurs verticales.




De leur coté, les frères apportent vêtement et bijoux. C'est un jour qui renforce les fraternités et un des rare jour ou les plus vieux peuvent honorer les plus jeunes... Ou encore un des seul festival consacré aux animaux.







Et je vis completement avec des locaux, j'ai pris la degaine un peu grunge nepalis et me fond dans la masse. J'ai plein de potes et mene vraiment une vie de quartier-village. Je suis tombe amoureux de Kath, bien que ce soit la ville polluee, ca manque de verdure... Et puis la mer, aussi. Mais je ne pense pas qu'il existe une autre capitale aussi ponderee, personne ne court, le rythme est au ralenti, une ville a echelle de temps humaine. C'est le bordel parce que surpeuple mais tout glisse, les choses se font en douceur, toujours avec le sourire.

J'ai encore un petit post pret plein d'infos pour clore le Nepal, puis les astuces de visa et de corruption (C'est le fonctionnement normal !!!)... Et puis back to des cieux plus clements, retour en Inde. C'est Deewali qui marque l'arrivee du froid. Le soleil brille tous les jours et on atteint sans probleme les 25 en journee mais des qu'il se couche, ca pele vraiment !

Alors mes amis, A+

Om Nama Shivaya
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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 06:06

Voir au delà des apparences.



2 anges voyageurs s'arrétèrent un soir pour passer la nuit dans la demeure d'une famille fortunée. Ces gens grossiers refusèrent aux anges l'accès à la maison. On les remisa dans une cave inconfortable, avec le sol dur et froid comme seul lit. Alors qu'ils préparaient leur couche, le plus vieil ange remarqua un trou dans le mur qu'il s'empressa de reboucher et réparer. Quand le jeune ange lui demanda pourquoi il faisait ça, il répondit : "Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent être !".

La nuit suivante, le couple demanda asile à une famille extrèmement pauvre mais très hospitalière. Après avoir partagé leur maigre dîner, ils offrirent leur propre lit aux voyageurs, afin qu'ils passent une bonne nuit et reprennent des forces.
À l'aube du matin suivant, les anges trouvèrent le fermier et sa femme en pleurs. Leur unique vache dont la vente du lait contituait leur principal revenu gisait morte dans son pré.

Le jeune ange très en colère demanda au vieil ange : "Comment as-tu pu laisser faire ça ? Le premier homme avait tout, était avare et tu l'as aidé. La seconde famille avait bien peu, était prête à tout partager et tu as laissé mourir leur vache !".
"Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent être !" répondit le vieil ange.

Quand nous étions dans la cave, j'ai remarqué qu'il y avait de l'or au fond de cette fissure. Le propriétaire était si avide, si peu enclin à partager sa bonne fortune avec autrui que je n'ai pas voulu qu'il le trouve. J'ai donc scellé ce trésor en rebouchant le trou.
Ensuite, la nuit dernière, alors que nous dormions dans le lit des fermiers, l'ange de la mort est venu chercher sa femme... Je lui ai donné la vache à la place...

"Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent être !".

****

________________________________________

Namasteï mero saatis,

Toujours dans le chaudron social bouillonnant de la vallée de Kathmandu. La saison des pluies est terminée et l'hiver laisse entrevoir ses premiers frimas. Il n'y a en effet que 2 saisons ici : Sèche d'octobre à mai et saison des pluies de juin à septembre. Si les nuits sont un peu plus fraîches, la température avoisine néanmoins les 30° pendant la journée. Le soleil est fidèle à son poste... C'est comme un été indien (Ha, Ha !!).

Les nepalaises aiment fumer des cigarettes et ne s'en cachent pas. Elles les tiennent souvent coincees a la base des doigts et aspirent par le creux de leur main fermee.

Aujourd'hui, après plusieurs scrutins et certainement avant quelques autres, le Népal entre en démocratie. Le nom n'est pas encore choisi, on hésite entre "République démocratique du N." et "République populaire du N.". Mais comme en conclue le dessin humoristique en première page de l'Himalayan, peu importe le nom tant qu'on a une république qui nous founit aisément du gaz, de l'essence, de l'electricité et de l'eau.

Démocratie !!! Ce mot ne définit-il qu'une réalité complètement illusoire et utopique. Une démocratie évoluée et intelligente serait obligatoirement ségrégationniste. En effet, pour obtenir le vote le plus pertinent, il faudrait tenir compte du QI (Et éventuellement d'autres paramètres) des électeurs. Il faudrait également définir une éthique controlant les participants, des règles dans cette jungle politique sans foi ni loi. Le mensonge, les abus de pouvoir, l'ajustement des textes dans l'unique intérêt d'une poignée de privilégiés devraient être normalement sanctionné. Dans les casinos, les tricheurs sont virés. Alors en politique, jeu autrement plus sérieux, pourquoi n'en est-il pas de même ???

Affiche placardee dans la rue menacant le gouvernement d'un bien sinistre avenir. Exemple des tensions latentes...


Je pense aux casinos parce que dernièrement, la police a voulu vérifier que les zones interdites aux népalais étaient respectées. Ça a fini en rixe avec le personnel qui se considérait dérangé dans son travail. Il reste quelques tensions, les gens sont impulsifs ; de plus, Kath est surfliquée.

Les dernières élections ont mis un peu au ban le parti maoïste. Ses nombreuses actions, attentats et grèves n'ont fait que renforcer les inégalités. Les ruraux pauvres, principaux adhérents au parti (CPN) ont aussi été les premiers à en payer les pots cassés. Une montée d'antimaoïsme envahi le Népal qui regarde de plus en plus l'ouest comme un collaborateur. Après la vague "New Nepal", très rouge et porteuse d'espoir qui succéda à la royauté, le pays veut désormais se jeter à corps perdu dans le capitalisme et le clame à la une de tous les médias. L'inconscient collectif reste à l'optimisme, un nouveau rève balayant le précédent...
Nous sommes dans le 4 ou 5ème plus pauvre pays du monde, niveau de vie du Nigéria (Dixit lonely planet). Je suis comme dans un rève éveillé parce que moi aussi, j'acclame la fougue, l'ambition et la confiance en l'avenir de ce pays !!!


3 de mes proteges, heureux de la vie, sirotant leurs cold-drinks. Ils sont parfaitement a l'aise avec moi mais toutes les limites sont respectees. J'ai des preferes et on se balade main dans la main comme si c'etait mes enfants. Cette familiarite est tellement agreable, on se touche, on s'appuie sur les autres (Au propre)  dans les gestes quotidiens.


La tâche est immense !!! Et le financement provient presque exclusivement des aides des gouvernements étrangers, par ordre d'importance, les US, la Chine, l'Inde, le Japon et l'Allemagne. J'ai un peu honte de le dire mais le soutien de la France dans cette partie du monde est dérisoire (MAJ : Aujourd'hui, je lis dans la presse l'octroi d'une aide financière française. Hou, ça fait du bien !!!). Mais de toute manière, tout reste politique, la situation géographique du Népal en fait un point stratégique d'importance, presque le nez dans les petites affaires des chinois et des indiens.
La clé de voute de ces projets pharaoniques est l'ambitieux objectif autoroutier. Plusieurs liaisons nord-sud sont envisagées. 780 kms de 4 voies à construire, avec 140 ponts, 2500 kms à refaire et 1450 à réparer. Cette décision intervient après l'annonce d'une aide de 35 milliards de $ des US. Ça laisse réveur ...!!!

Et en contrepartie, on a réquisitionné 600 policiers pour détruire plusieurs centaines d'hectares de marijuana entre Kathmandu et la frontière indienne, à moins de 50 kms d'ici. Je serais bien allé voir mais le lieux est difficile d'accès et par ce climat tendu, c'est un peu dangereux, je m'abstiens donc... Dommage, il y aurait certainement eu des photos saisissantes à prendre !!! Comme dans tous les pays producteurs, ce sont les organisations de traficants qui incitent les petits agriculteurs à se lancer dans cette culture. L'état tente de son coté de les en détourner. La destruction devrait durer trois semaines...

Un amusant problème colatéral dans le changement de status du pays. De nombreuses compagnies nationalisées portaient accolées à leur nom l'adjectif "Royal(e)", honnis à ce jour. La "Royal Nepal Airlines" (RNA) est devenue la "Nepal Airlines Corporation" (NAC). J'ai vu le premier billet sans l'effigie du roi depuis des siècles... A la place, le mont Everest.

Il y a 5 ans, le parti maoïste avait pris l'engagement de tout renouveler au Népal : Routes, écoles, distribution d'électricité et d'eau... Rien n'a bougé ! Raison pour laquelle ils sont boudés maintenant. Les 2 autres partis qui ont pris les rênes ont l'intention de relever le challenge. Et putain, ça bouge dans tous les sens. Avec de l'argent leur problème est résolu. En 4 jours, ils ont transformé le chemin caillouteux qui va de Thamel à Chetrapati en artère neuve, bitumée (Au moins 500 mètres). Je ne sais pas comment ils ont fait ça, si ça va tenir longtemps mais à ce rythme, ils refont Kathmandu en 6 mois. Et ça reflète tout à fait la mentalité népalaise : Ils sont tellement courageux que capables de miracles.

Les népalais sont très engagés dans la paix mondiale, si pacifistes eux-même. Plusieurs milliers de soldats travaillent pour l'UN. Et ils sont pourtant réputés pour être les meilleurs combattants du monde. Ils sont nombreux dans l'armée anglaise et rentrent flamber leurs livres sterling à Kath. Réputés habiles avec leur khukuri et surtout se jetant au combat en hurlant un hommage à Kali du genre "Kill, Kill, KIll !!!". Plus terrifiants que les all blacks !

 
Durbar Square est toujours un enchantement. Anime Grouillant de monde en permanence, lieu central des festivals et commemorations officielles, la cite royale attire, rassemble tout ce qu'on peut voir de surprenant. C'est la pleine saison touristique, les sadous vrais et faux se sont tous donnes rendez-vous la et les touristes sont alpagues sans arret. Il faut mettre son tika (point rouge sur le front) des le matin en prenant un peu de poudre au premier temple croise. Ainsi ils ne peuvent plus vous reclamer quelques roupies pour avoir mis le leur.


Marchand de balais dans la rue. Avec la reorganisation du gouv, de nouvelles lois sont instaurees, parfois difficilement acceptees par le peuple. Les vendeurs de trottoir ont ete interdits... Et ils sont des milliers a Kath... Greves et ca n'est pas fini...




Les fetes se succedent, les jours feries sont nombreux, les gens consomment. Ça fait penser a Noel.




Je suis passe devant lui et il m'a fallu quelques secondes pour realiser le comique de la situation. Alors, je suis revenu en rire avec lui !!!


Mais je ne passe pas tout mon temps a Kath. Je part en montagne le WE avec des amis nepalais. Sujet du prochain post...

A+
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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 08:09
Namaste mero saatis,




Alors là, je m'éternise au Népal et commence à bien connaître. Je vais me faire un plaisir de vous conter toutes les particularités de ce drôle de pays. Remarquez, c'est spécial et différent partout... Et je suis persuadé que la France est très particulière et les français oh combien originaux pour les étrangers en visite (Pour combien d'années encore !).

J'ai effectué les démarches dans le quartier des ambassades au moment de l'ouverture des jeux olympiques. L'ambassade de Chine est assiégée par les manifestations et sit-ins. Des feus, des slogans scandés par la foule, des drapeaux, des tracs, mouvement globalement pacifique mais déterminé... Et officieusement soutenu par l'ensemble de la population, Les cultures népalaises et tibetaines ayant de nombreux points communs. 3000 népalais se sont engagés dans la lutte au coté des tibetains !
L'armée a rappliqué pour faire cesser le désordre. Oui, c'est ça, intervention diplomatique, sans conviction ni débordement... Adversaires pacifistes... Quelques milliers d'arrestations (Relachés le lendemain)! Ça a fait de belles unes dans les journaux mais en gros, ça s'est passé en douceur... Pour de bonnes raisons et ça, tout le monde le sait !!!...

Le Népal, pays pauvre parmi les pauvres est coincé entre les 2 géants que sont la Chine et l'Inde et de surcroit complètement dépendant d'eux sur tous les plans. Il serait délicat de froisser la susceptibilité de l'un d'eux, ça signifierait un déclin de l'économie immédiatement sensible par la population. Le gouvernement (Enfin, gouvernement...!) n'a aucune marge de manoeuvre. Plus d'approvisionnement et c'est la famine et la mort. Y'a pas besoin de ça en plus !

Le gouvernement est en fait transitoire en attendant les élections qui ont lieu en septembre. Fortement appuyé par les populations rurales, le parti maoïste essai de s'octroyer la part du lion. Le résultat des votes ne va pas plus les départager. Parti du congrés, parti indouïste un peu extrémiste et maoïstes. Les accords ne sont pas simples, pas mal de querelles internes et de réajustements. Des gaffes comme l'histoire de Kumari ou une autre qui a fait jaser : La première fois que le 1er ministre s'est adressé au peuple, il l'a fait en indou qui n'est pas la langue du pays... Ça a fortement déplu !

Je me rend compte d'un certain retour à la normale, la plupart des tas d'ordure ont disparu, des travaux ont commencé dans plusieurs rues. Et c'est à la vue de ces travaux que l'on peut estimer le courage et la volonté de ces gens. Ils n'ont rien, travaillent avec des outils à main, creusent des tranchées, déblaient la terre avec des seaux dans la boue parfois. Heureusement, il ne fait pas froid !

Ce sont les infrastructures qui craignent. Je n'ose pas imaginer l'état du tout à l'égout et tout et tout. L'eau du robinet n'est pas potable, mais ce n'est pas la peine de le préciser, ça se voit... Elle est boueuse, trouble et jaune. De plus il y a des coupures. Bon, l'électricité, coupures presque tous les jours, parfois 4 ou 5 dans la même journée.

Le manque de régularité dans les approvisionnements demande toute une organisation, n'imaginez pas un congélateur dans de telles conditions. Et à Kath, on mange de tout, du buffalo (Le même prix que les légumes), du porc, des saucisses, du poulet, du mouton... Je fais gaffe... À priori, c'est toujours frais. L'hygiène, ils font leur possible mais c'est souvent limite. Ils ne savent pas vraiment en fait, essaient de singer ce qu'ils ont vu des restaus européens mais le naturel revient au galop... Familiarité, familial, c'est comme à la maison, un subliminal à "Nous sommes tous frères". Enfin, ils sont comme ça et c'est très bien, étant moi-même blindé question nourriture. Je ne suis jamais malade bien que mes restaus favoris soient les locaux, cheaps, typiques et délicieux.

Les népalais sont fous des mobiles, comme dans tous les pays en voie de développement. Ils sont également fous de musique et concilient idéalement les deux, d'une manière inimaginable en Europe. Ils s'en servent principalement comme baladeur mais ne connaissent pas les écouteurs. Donc, Haut-parleur et volume fond. Il est courant sinon automatique dans tout restaurant pur-népalais que chaque table ai sa musique via le portable, + tous les autres attablés qui matent le leur. Pour peu qu'il y ai déjà une musique de fond, ça devient une véritable cacophonie et je trouve ça un peu pénible. Mais ici, ça ne dérange pas le moins du monde, ils sont complètement indifférents au bruit. Il y en a néanmoins de plus agréables que d'autres. Chaque matin vers 5h, il y a un mec qui va travailler et passe dans ma rue en chantant "Aré Ram, Aré Ram, Aré Krishna Aré Ram", cette chanson si populaire, ici. Ça lui donne du courage ! Le travail et la chanson vont de pair. Et comme ils n'ont aucun complexe, leur voix est ouverte et claire.

J'habite au 4ème, juste sous la terrasse arborée, comme toutes celles de Kath. Je vois tout ce qui se passe partout, du mouvement de la rue à l'activité fébrile dans l'immeuble en face de chez moi. Une partie des bureaux est occupée par une entreprise de fringues réputée, ils mettent les étiquettes et préparent les expéditions. Ce sont mes voisins, je connais tout le personnel, on se fait des namaste et on échange quelques mots à travers la rue.




À côté habite une famille de bijoutiers indienne. Ils travaillent avec le feu, fondent l'or et l'argent à la chaleur d'un genre de bec benzen alimenté au kérozène. La flamme brûle souvent tard dans la nuit et j'entends les rafales de mitraillette du petit marteau sur l'enclume. Petits objets, petits bruits, ce n'est pas génant ! Et je vois aussi leur vie de famille, à l'étage au dessus, dans LA pièce de vie, de la vrai vie indienne ou encore plus, népalaise. Il y a la cuisine et la pièce qui fait chambre, salle à manger, TV, tea-room etc... Un gros tas d'au moins 100 kgs de pommes de terre dans un coin, le lit sert de siège, on fait la sieste un peu n'importe quand. Je pense que les parents dorments dans le lit avec le bébé et que les 2 garçons (3-6 ans) dorment par terre. Vous savez, dormir par terre, ici enroulé dans une couverture mais en Inde, juste couché sur un drap, est tout à fait courant et normal. Sunnil et Rakesh chez eux dorment aussi par terre. Question d'espace !

Kath est une ville surpeuplée, on se croirait à Bombay et je pense même que c'est pire. À Bombay, les rickshaws sont interdits, à Kath, il n'y a que des vélo-rickshaws. Ça bouchonne même à pieds et le pire est le vendredi soir. Le samedi est le jour férié de la semaine, on travaille le dimanche, alors le vendredi soir est le jour de sortie ou on va en boite à Tamel (Pas pour moi, merci !) et la cohue est inimaginable. Piéton, on peut rester bloqué 5 mns au même endroit.
J'ai vu Durbar Square à 7h du soir, embouteillé au maximum, tous les maigres éclairages éteints because panne de courant, une petite pluie qui rend les pavés glissants (Même à pieds), des motos, rickshaws, taxis dans tous les sens balançant du plein phare et que, les pupilles ne s'habituant à aucune lumière, on n'y vois plus rien. Et faut pas se faire shooter parce qu'ils ont vachement confiance en eux au volant !




À Kath, la misère a une couleur. Gris, les vètements, grises, les peaux sales de la poussière grise de Kath. Caméléons urbains, ombres fugitives qui se fondent dans le paysage, passent vite, vaquent à leur tache, insignifiantes et invisibles. Et pourtant, ils se lèvent tôt, travaillent à trier les tas d'ordure pour récupérer ce qui est négociable dans de gros sacs en toile synthétique. l'expression "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt" me fait bien sourire ! Je ne sais pas s'il y a des dalit (Sans caste) au Népal. En Inde, c'est le karma des dalit, nettoyer et brûler ce qui peut l'être. Ici de nombreux enfants des rue font ce boulot. Abandonnés, sans familles, ils vivent en genre de tribu, dorment dans des lieux un peu protégés, avec les chiens des rues aussi. Et les chiens protègent les enfants.
Shanti connaissait mieux leur lieu que moi, je me contente de les voir quand ils passent dans ma rue. Plus précisément, ils savent que j'habite là et qu'avec un peu de chance, ils vont tomber sur moi. Je ne leurs donne jamais d'argent, ils le savent, si ils viennent, c'est qu'ils ont faim. Vous ne pouvez pas imaginer, ils ont entre 5 et 8-9 ans, sont tout gris bien sûr, pas du tout arrogants mais discrets et timides et toujours très embarrassé pour m'aborder. Ça va du paquet de biscuits à 5 roupies, si tu veux voir briller les yeux, tu rajoutes un coca et j'ai vu le miracle dans leurs regards à l'évocation du chicken-baht. De la viande, un truc extraordinaire pour eux ! Ça serait quelque chose de très interressant d'ouvrir un lieu d'accueil pour les enfants, il y a un vrai besoin. Avec un salaire de président, il doit être possible de nourrir plusieurs milliers d'enfants de Kath. Ça serait peut-être de l'argent mieux placé ! ;)




Que voulez vous, quand on voit ça, on ne peut que relativiser ! Mais je reste persuadé qu'il y a quelque chose à faire et que ça ne demande pas des moyens énormes pour radicalement transformer la vie de tous ces enfants. Si quelqu'un a envie de s'investir dans une cause juste, oh combien utile et pas complètement utopique, il y de quoi faire, ici. Le niveau de vie est tellement bas qu'avec peu d'argent, on peut faire beaucoup de choses. Je ne suis pour ma part pas suffisamment constant pour m'engager dans un tel projet mais je le répète, c'est dans la mesure du possible. Je peux apporter toutes les images necessaires à la constitution d'un dossier ainsi que mon témoignage sur leur vie quotidienne. Le Népal a besoin d'aide. Ce n'est pas le Tibet, il n'y a pas la guerre, pas d'oppresseur, pas d'ennemi. Pas d'obstacle pour arrèter une main tendue... Alors...

Tellement d'entre eux sont déjà perdus, assis dans des recoins, voutés, le nez dans leur sac plastique plein de colle, moins de dix ans pour la plupart, déjà préts à l'addiction au "brown sugar" dans quelques années. C'est la solution "de facilité" offerte par cette ville de Kathmandu, héritage de cette déferlante que furent les années 60-70. Auparavant, l'opium était vendu en pharmacie et consommé librement, il y avait des abus comme avec l'alcool mais la règle générale était de fumer une pipe d'op le soir après le travail. Pas d'excès ! Je remarque que toutes les consommations de drogues selon les coutumes et rites locaux restent dans la mesure du raisonnable, n'entrainent pas de désagrément notable. C'est quand on leurs applique une transformation en vue de les rendre plus puissantes que l'on crée le déséquilibre.
Les molécules actives ne sont que des copies de molécules que nous produisons naturellement dans notre cerveau. Apportez-en artificiellement et le cerveau oublie de fabriquer les siennes. Cessez d'alimenter et vous vous retrouvez en grosse carence de ce qui fait la chimie du bonheur et du bien-être. L'enfer du manque !!

Bien que je ne sois pas contre ces consommations originelles, je pense plutôt qu'au quotidien, il est possible de stimuler la production de ces morphines et adrénalines naturelles. Quel que soit l'artifice, sport, jeu, musique, danse et chant, autosuggestion, travail et réflection, hormis en cas de défaillance physique, on peut toujours trouver au fond de soi, au creux de son ventre, l'énergie qui nous fait parfois défaut ou au contraire, la sérénité à laquelle on aspire. Mais on peut tricher. Pour ma part, la sérénité, c'est mes "ear-plugs", mes bouchons d'oreille en silicone, la perfection, le silence absolu, jamais trouvé de truc aussi parfait. C'est peut-être dû au bruit incessant ici, le silence m'apporte bonheur et force de concentration.

Le temps passe vite, les semaines se succèdent et les festivals aussi. Comme en Inde, la vie religieuse est un pilier de l'ordre social.



Les femmes dansent au milieu de la foule lors des festivals. En ce moment, c'est "Dashain", la plus grande fête religieuse de l'année. Ça dure 10 jours, le clou de la célébration sera demain lundi avec un grand festin. Pour l'occasion, des miliers de chèvres sont convoyées de la montagne pour être sacrifiées à Kath. Dans un autre temple, on va tuer 100 buffalos et la viande va être distribuée aux dalits (Oui, après vérification, il y a des dalits au Népal !)




Le rouge est la couleur préférée des femmes de Kath. Il y a evidemment la raison religieuse, mais ça s'associe si bien à leur teint que je discerne aussi une petite part de coquetterie. Les népalais, femmes commes hommes et surtout les ados aiment se donner un style, se faire un look. Ça va du polo- pantalon de toile à l'after-punk mais c'est fait avec goût. Et les filles, ça serait plutôt le trip midinette chinoise. Ce sont des modèles réduits, ça leur va bien !


Un jeu inconnu ! Cet homme m'en explique les règles. Au centre, il y a 3 dés qui ont une forme de batonnet et qui se font rouler sur le grand tapis rouge. Une des nombreuses activités se déroulant dans les innombrables cours intérieures de la ville. Chacune est un petit abris, un havre de paix à l'écart de l'animation de la rue. On y trouve toujours des monuments religieux, statues de dieux effleurées
1000 fois dans la journée par les croyants en quête de jours meilleurs.



Le simple sourire des gens dans la rue. Les népalais toujours avenants, je dirais même qu'ils ont une certaine classe. Malgré leur manque d'éducation (Ce sont eux même qui le disent), ils sont sensible à la politesse et savent très bien être gentils sans être affables.


Une dernière rigolade avant de partir... Je n'arrive plus à uploader de photo, alors c'est tout pour aujourd'hui.

Namaste et A+




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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 16:34
Namaste saatis,



Durbar Square est un des endroits les plus festifs de Kath. Festivals, célébrations, meetings et discours s'y succèdent à un rythme presque quotidien... Le contexte de temples et de sculptures magnifie tous les évènements !!!



Freak Street

Photo prise par ma voisine "Shanti". Une française vraiment peace, blogueuse aussi. C'est la Brigitte Bardot (Dans le sens positif) des chiens du quartier. Un lien sur son site ainsi que dans les liens permanents. Elle a de sublimes photos de Kathmandu.



Freak Street est pavée, ma rue par contre ne l'est pas. Elle ressemble plus à un large chemin de terre remblayé de gravas comme peut-être 70% d'entre elles. Avec l'avènement d'un nouveau gouvernement, des travaux sont prévus...


Le quartier est vraiment sympa, à deux pas du superbe forum qu'est Durbar Square, les vie locales et le touristiques s'y cotoient admirablement bien.
C'est le contraire de Tamel. "LE" quartier dédié au dieu touriste n'était que champs et marécages il y a 30 ans. C'est le rush des occidentaux dans les années 70 qui a fait se développer cette excroissance ou ne prospèrent que shops pour touristes et commerces louches.
Au contact des gens de mon quartier, je me met à aimer Kath...

Claude, rencontré à Shivalaya est passé à l'hotel avec un autre français, Raymond. On en a profité pour visiter un peu ensemble. Et c'est en rentrant d'une soirée passée chez eux que les choses ont basculé. Minuit, je rentrais plutôt speed, pressé de rejoindre mes pénates, j'ai remarqué une ombre qui me suivait. Le temps de tourner la tête pour éventuellement engager la conversation et j'ai eu un grand flash. Je m'étais pris un coup de je ne sais pas quoi (bois, fer ??) sur le crâne et un connard tirait sur mon sac comme un malade. Je ne voulais pas lacher l'affaire (C'est le cas de le dire !) mais quand un deuxième coup m'est passé à raz du nez et que j'ai vu que j'allais me prendre le troisième, j'ai abdiqué... Y'avait déjà du sang partout... Ça pisse, la tête ! Et j'avais gueulé pendant tout ce temps mais la rue était désespérément vide... Un des grands axes les plus animés de jour... Après 10 h, plus personne dans les rues, un reste du couvre-feu appliqué il y a quelques années...
Je suis allé voir une jeep de flics, à quelques centaines de mêtres, on est allé ensemble sur le lieu de l'aggression, ils m'ont tenu la main, me l'ont tapotée, très humains, m'ont demandé si je pouvais rentrer et m'ont plaqués là... OK !!!



Mon propriétaire, catastrophé, m'a chargé sur la moto et direct "Bir Hospital" où en urgence, un infirmier m'a fait 12 points en tapant énergiquement sur la peau dur crâne pour qu'elle se recolle bien. Et ma main crispée dans celle de mon proprio...

Final : Un gros pansement sur la tête, plus d'appareil photo ni de passeport, quelques papiers personnels et adresses envolés. J'avais pas d'argent sur moi. Et le moral qui en a pris un coup... Pas vraiment ça en fait, je me sens comme émasculé, vide, comme si on avait enlevé le moteur et qu'il ne restait que la carosserie. je ne peux faire qu'écrire mais c'est pas pareil, j'ai besoin des images.

Les jours d'après, il a fallu se taper l'administratif. Quelques épisodes croustillants comme cette virée de plusieurs kms sur le porte-bagage du vélo d'un flic pour aller d'un poste de police à un autre...

Je vous ferai un autre post sur Kath, je veux vous parler de ce qui se passe maintenant. Au moment où j'écris ces lignes, ça hurle dans la rue, les manifs battent leur plein. La fumée nauséabonde des pneus brulés enveloppe le quartier, les boutiques ont baissé leurs rideaux métalliques. Les mains sont pleines de pierres, prètes pour la réplique à la moindre tentative d'approche des militaires. Des groupes de gens guettent de près ou de loin cachés aux angles de rue, prêts à courir en cas de charge ou de conflit trop violent... Des détonations et plusieurs centaines de personnes fuient, en bas de chez moi, dans Freak Street, venant de Durbar.



La raison de ces manifestations n'est pas politique mais religieuse. En effet, à Kath, il y a un personnage unique au monde, une déesse vivante nommée "Kumari", jeune fille, comme en indie. La fillette accéde à ce privilège vers l'age de 8 ans et le conserve jusqu'a sa première menstrue. Pendant cet interval, elle est adorée, habite la "Kumari Bahal", la maison de Kumari située à Durbar Square. Seuls, les indous peuvent la visiter. Une fois par an, on la sort, elle est promenée en carrosse et exposée aux yeux de tous dans la vieille ville.


Voilà Kumari ! Elle a grossi depuis les cartes postales. C'est sans doute la dernière fois qu'on verra celle-là.
Sombre destinée que celle des Kumaris, je ne sais pas ce qu'il advient d'elles ensuite. Seulement qu'elles n'ont pas le droit de se marier.

Chaque année depuis 5 siècles, le gouvernement choisit ce jour pour faire une généreuse offrande aux temples de Durbar. Et cette année, influencé par le parti maoïste plus que présent, il a décidé de supprimer cette subvention. Voilà ce qui a déclenché l'émeute qui dure maintenant depuis plusieurs heures.





Un incontournable de Kath, le marchand de graines, tout un assortiment avec lequel il concocte de saveureux mélanges assaisonnés d'echalottes et de diverses sauces et épices. En-cas des pays pauvres, les graines sont pourtant d'excellent compléments alimentaires dépourvus de matières grasses. L'Inde qui s'enrichit a tendance à abandonner ce type de nourriture pour des coupes-faim plus occidentaux et certainement moins bénéfiques genre chips et autres cochonneries aux matières grasses hydrogènées...


Bon, je poste déjà ça et continue sur un autre... Au cas ou la ligne me lache !!!

Depuis le temps que je suis ici, j'en ai à dire, et j'ai racheté un appareil (Pas le même que mon précédent, introuvable !), je vais donc vous faire une petite visite commentée next time !!!

Que la joie guide vos pas de la rentrée... Namaste et A+

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 14:50
Namasteï mero saatis,



Me voila avec le topi népalais, cadeau d'Ang Nima. Je le porte volontier au quotidien. Le seul problème quand les locaux me voient avec ça, c'est qu'ils croient que je parle la langue et là, je me retrouve un peu benêt.


Avec les grèves, une bonne partie des activités des montagnards est menacée. Si les marchandises n'arrivent plus, la vie s'arrète,  plutôt devient hibernation. Plus de coolies arpentant la montagne... Shivalaya lieu de transit ne voit plus personne. Etant donné que les seuls moyens de transport sont  les bus et les camions qui approvisionnent Jiri... Grève, blocus des routes et c'est la paralysie générale.

Ça rend la vie du village encore plus intime. Aucun étranger, très peu de passage, les gens d'ici y sont habitués pendant les mois d'hiver. Les greniers sont pleins de riz et légumes secs. Ils savent être autonomes ! Le problème existerait plutôt pour les gens qui travaillent à Kathmandu et ne peuvent plus s'y rendre.



Alors tout le monde s'occupe, comme en vacances. Les népalais aiment jouer aux "petits chevaux", souvent sur des petits jeux devant les boutiques... Mais de temps en temps, on en voit des grands comme des tables de, bridge à l'extérieur. Ça fait partie de la ballade à Shivalaya et durant cette période d'inactivité forcée attire beaucoup d'hommes. Et oui, je n'ai jamais vu une femme tourner autour de ce jeu. Pourtant, la société népalaise est beaucoup plus égalitaire avec les femmes que ne l'est la société indienne... Mais c'est comme ça ! Il y a peut-être une autre raison, c'est qu'ils intéressent toujours les parties avec un billet de 10 roupies chacun.

Souvent l'après-midi, Ang Nima et le policier du village en treilli bleu (Il y a un petit poste de police, drapeau népalais et souvent musique, aussi) jouent aux échecs avec des roupies. ils jouent vite, le gagnant ramasse l'argent ds la boite. Et moi, je les regarde jouer en fumant l'herbe locale...!!!



Tous les enfants jouent aux échecs dés le plus jeune age. Ils ont un cerveau qui fonctionne bien. Santé du corps et de l'esprit. Bien sûr, ils regardent aussi la télé, dans la pièce la plus cosy de la maison.



Photo prise par Ang Nima pour développer. C'est la seule que j'ai dans la fameuse pièce télé, le seul endroit vraiment chaud et confortable. Ça fait aussi chambre, temple etc...



Il y a parfois 10 paires de sandales devant la porte... Les gamins matent la télé ou plus fréquemment des DVDs. Mais oui, bien sûr, le Népal étant un paradis de la contrefaçon, on trouve tous les derniers films pour des prix allant de 60 à 100 NC (1 E)... En anglais... Vous comprenez mieux pourquoi ils parlent anglais très jeunes !

Quand à mes enfants à moi, Rakesh et Sunnil, je n'ai plus à m'en occuper, ils sont devenu comme les autres enfants du village, allant chez tout le monde. Et puis ils sont de Kathmandu, alors ils se la pètent... Et impressionnent !!!

Mais ce monde idéal a ses revers. Les pluies quotidiennes rendent la montagne instable. En plein après-midi, le chemin vers Kinja s'est effondré sous nos yeux. Une autre fois, une grosse pierre s'est détachée de la montagne et a percuté une habitation heureusement vide. Il y a deux nuits, une maison a été emportée par un glissement de terrain... Un mort ! Je suis allé assister à la crémation dans un lieu beau comme un clip vidéo. Une plate forme de pierre surplombant le torrent en furie, un cirque de verdure naturelle d'une magie à couper le souffle. Le bûcher, le corps enveloppé, les flammes, la fumée de grillade. Encore une fois, je suis dans l'irréel, une autre dimension ignorée de l'ouest. Mon Shiva, que nous sommes petits réduits en cendre, une fois que l'étincelle s'est envolée.

Ang Nima m'a emmené à thoso, à 1 h de marche. Ce village était sur la route de l'Everest. Désormais, un passage plus court et rapide a été aménagé. Autrefois florissant, plein d'artisans, de restaurants et de shops, il n'est plus que l'ombre de lui même. Les anciens meurent, les jeunes vont travailler à Kathmandu, les maisons s'écroulent...
La vie est trop dûre en montagne, il faut tout faire : Aménager les champs en escaliers, labourer, semer, récolter, sécher le grain, faire le farine sur une plaque de pierre avec un galet... Et après on peut cuisiner. Des lanières de buffalo sèchent suspendues aux plafonds des cuisines enfumées, le tchang (la bière de riz) fermente dans des seaux ou des jarres. Réchauds au charbon de bois, tia... Et ça papote en riant, assis sur le sol ou sur des bancs.



L'accueil est chaleureux et simple... Encore une fois, la compagnie d'Ang Nima m'ouvre toutes les portes. Plaisir apparemment anodin, cette gentillesse extrème de la part de personnes ayant une vie plutôt difficile est un peu bouleversante, dans le bon sens, évidemment !!! Toujours cette question : Comment avec rien peut-on afficher plus de joie, plus d'amour pour les autres que dans l'ouest où il y a tout ???
La spiritualité, bien sûr, qui redonne une unité à la cellule humaine (ou terrestre). Le jour ou la spiritualité disparaitra, ce sera Orwell 1984. L'argent n'est pas spirituel, devenu uniquement un rapport de force et de pouvoir. Excusez, je ne peux m'empécher de comparer... Je me souviens de la France... Mais je l'oublie la plupart du temps, c'est trop différent !!!

Une autre fois, on est monté voir son père, à 3 heures de marche. Mon corps s'est habitué à l'altitude et putain que la montagne est belle !!!



Les enfants en guenilles, dans des hameaux isolés.




Les quelques téléphones sont toujours soigneusement protégés dans des boites de formica fermant à clé... Et cela dans beaucoup d'endroits du Népal...





Voilà le principal point de chauffe de la maison. Un foyer d'argile qui couve toujours, un trou dans le toit protégé de la pluie par une tôle un peu plus haut, pour la fumée. Mais dans le corps du foyer, dans l'argile, un système de récupération de chaleur alimente la maison en eau chaude... Ça fait qu'il y a toujours de l'eau chaude. La cuisine est faite sur le feu. Coté écologie et économies d'énergie, ils sont au top !!!

Et puis un jour, Claude, un français est arrivé, rentrant du camps de base de l'Everest après 1 mois de course dans la montagne. Claqué, amaigri, les grèves lui ont permis de faire une pause avant Jiri. Alors on a fait la fête avec les connaissances du village, zigouillé les poulets, Maya, la fille (L'esclave, c'est elle qui fait toute la bouffe, rarement secondée par sa mère) roulant les chapattis a la chaîne.


Chaque famille posséde  un petit trépier pour rouler les chapattis et on travaille à raz du sol. Beaucoup de choses se font par terre. Voilà le lot de la pauvre Maya qui garde toujours le sourire.



Et pendant ce temps-là, on bois du tchang pour l'apéro. Ça se sert en pichet de plastique, souvent les mêmes que ceux qu'on trouve dans les toilettes pour se laver le cul... Bon, en vrai ils n'ont que 2 ou 3 modèles de pichet. Tout le monde utilise les mêmes ustensiles, on trouve la même chose dans toutes les maisons... L'indispensable ! Le superflu est luxe !!! J'm'égare là ! Le tchang, c'est ce liquide laiteux, parfois plus épais que le lait. C'est du riz fermenté dans de l'eau. Tu laisses 3 semaines, tu filtres et voilà !!! Pas très ragoutant, très inégal selon les endroits, c'est la boisson populaire. 10 à 20 roupies le litre, ça titre comme la bière fermentée naturellement, entre 5 et 7°. On est au Népal, il faut accepter ces mixtures bricolées maison. J'me croirais chez ma grand-mère parfois !!


La nature grouille de vie. Il y a de superbes papillons de nuit énormes. Le petit a la taille du paon-du-jour européen, le gros fait 15 cms d'envergure. Une autre sorte de même taille est à tendance jaune-citron.
La calamité, ce sont les ring-worms (C'est comme ça que les appelle Sunnil). Comme des vers de terre, ils se déplacent en "marchant" avec leurs extrémités... Je ne sais pas si je me fais bien comprendre... Ils se dressent sur un bout, basculent sur l'autre bout et ainsi de suite...!!!??? Et ces vers te sucent le sang comme des sansues (En fait, c'était déjà ça que j'avais rencontré à Munnar). Et comme ils sont hyper-mobiles, ils viennent sur toi quand tu t'assoies sur une pierre ou simplement quand tu passes à leur portée. C'est indolore mais peut laisser de belles cicatrices bien rondes de quelques mms de diamètre.



Un matin, Sunnil déboule dans la chambre avec cette petite boule de poil à grands yeux. Un amour de petit singe qui se pelotonne dans les bras dés qu'il le peut. "On l'achète, on l'achète, 500 roupies !!!". Evidemment, ça serait bien d'avoir un singe, d'autant que celui-ci est déja bien dressé... Mais je le vois mal à Kathmandu, au milieu de toute la population d'enfants. Il est plus heureux à Shivalaya avec son maitre le policier. Les enfants jouent tous les jours avec lui et on a vraiment l'impression que l'animal est heureux d'avoir des copains. Il suit la bande et saute dans les bras au premier arrêt.
________________________

Les grèves ne sont pas finies... L'état est sinistré (Les grèves c'est selon l'état), un jour on apprend que la police a réquisitionné des bus pour quitter Jiri. Il est temps de partir !!! On se traverse la montagne les doigts dans le nez, de nuit pour arriver à Jiri avant 6h du mat. On s'est bien marré, les garçons parlaient des filles de Shivalaya, tout innocents quand à leurs préférences. Moi je savais bien qui plaisait à qui !!!

On s'est précipités dans un des trois bus, histoire d'avoir une place  confortable supportable. Malheureusement, arrivés à la frontière de l'état, tout en haut d'une montagne sans un arbre, les bus nous abandonnent... Et nous voilà partis à pied comme une armée de réfugiés pour atteindre le prochain village, sans aucune certitude de ce qui nous attendait. Ambiance marrante, on est tous dans la même galère !!!

Après 5 kms... Un bus... Un seul ! Alors il a fallu loger tout le monde, on a fait le voyage sur le toit, accrochés à la galerie.


C'est le début du chargement, une chèvre nous a rejoint plus tard.

50 kms plus loin, nouvel arrêt à un barrage de manifestants. Ils ont réussi à convaincre le chauffeur de ne pas continuer. C'était parti pour rester là aujourd'hui...  Après 1/2 heure de palabre, on est reparti et des népalais m'on trouvé une place à l'intérieur (Toujours hospitaliers), il menaçait de pleuvoir. Et il a bien plu durant le retour, tous les passagers du toit se sont couverts avec la grande bâche qui sert habituellement aux bagages.



Ah oui, on a aussi crevé !

Arrivé à Kathmandu intacts et heureux. Rallié Freak-Sreet et la Green-House, retrouvé mon laptop pour voir les photos...



Le au-revoir d'enfants de Shivalaya... J'y laisse un bout de mon coeur...
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 15:30
Ne pas dire gannja, prononcer ganja, presque gaja en népali.

Namaste mero saatis,

La feuille de cette plante est un véritable emblème au Népal. On la trouve sur tout, tee-shirts, foulards, décorations... Les gens, fumeurs ou pas, aiment la ganja.

"One love"

Elle pousse partout à l'état sauvage ou cultivée dans les jardins. On peut en parler à n'importe qui, ça ne succitera qu'un éclair amusé dans le regard et un sourire affectueux. Quand à l'acheter, à par à Kathmandu et dans les lieux les plus visités... Là vous entrez dans le plan touristique et vous allez la payer cher ! Mais partout ailleur, il suffit de demander... On vous la donne en signe d'amitié. Combien de fois ai-je entendu "Tu es étranger au Népal, tu es notre invité !"

Aucun conditionnement négatif. Les népalais boivent aussi, selon les régions, et pas mal de violences découlent de l'alcoolisation (Il y a de nombreuses histoires du style "T'as touché à ma soeur !!??", qui finissent au kukuri, le couteau à lame courbe que chaque népalais se doit de posséder (c'est un signe d'homme). Les frères sont plutôt "protecteurs".

Par contre, la ganja rend peacefull, on l'aime pour ses facultés apaisantes.


Même les gens qui boivent ressentent ce coté négatif de l'alcool que n'a pas la ganja. Ce pays a été protégé de la phagocitation des pensées par l'Amérique, peut-être parce que trop insignifiant, trop rural et inaccessible.... Ou grace à la royauté de l'époque.



Elle n'est pas visible, hormis en plante verte, personne ne palabre là-dessus, tout est normal, aucun tabou. Si tu fumes, ils sont plutôt curieux et viennent parler avec toi.


A l'ombre du cannabis pas encore en fleur.


Ne fréquentez pas les villes si vous voulez gouter de la bonne ganja, restez dans les campagnes et cotoyez les gens simples. Le mot d'ordre est :

With ganja, no tension

Quelle vérité !!!

Elle ne fume pas mais se sert de la pipe de la manière qui lui est la plus naturelle. Cette didi est vraiment belle... Je l'aime beaucoup !!!


Mais j'ai oublié qu'en France, vous êtes tous coupables, de rouler trop vite, de fumer du tabac et autre, de regarder les enfants (on sait jamais, vous devez être pédo), de parler aux gens que vous ne connaissez pas (Il est à moitié frapadingue celui-là !), de ne pas penser comme le voisin (Quoi, il ne sait pas ce qui se passe à la télé !). Culpabiliser quelqu'un est la meilleure manière de le dominer, de l'écraser.

Avez vous déjà entendu parler de problème occasionnés par le cannabis, à part ceux visant à culpabiliser les gens pour leur consommation ? Et quand j'entends un ministre dire que 2 joints/jour correspondent à la consommation d'un paquet de clopes, j'aimerais bien savoir quelles sont ses sources... Plus le mensonge est gros, plus il a de chances de passer !!!

Et ça fait 50 ans que ça dure, sans aucune information objective. Vous ne croyez pas qu'on s'est assez foutu de votre gueule....

Je me roule un gros pétard et vous dis A+

 
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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 12:28
Namasteï mero saatis (Bonjour mes amis),


J'ai des tas de photos un peu sauvages de "Namaste". C'est toujours spontané. On apprend la politesse aux enfants dés le plus jeune age. Comme
je disais ds un précédent post, les népalais ne font pas le premier pas mais sont ravis quand toi, tu le fais. La photo est un extraordinaire moyen d'entrer en contact avec les gens... Mais il faut y mettre les formes... J'ai lu le blog d'un anglais faisant cette route vers l'Everest et qui se plaignait que les gens se cachent ou tournent la tête quand il prenait une photo. Il y a pourtant une statégie mais elle demande de donner de soi, d'ouvrir son coeur et de réellement avoir de l'amour pour les gens. Comme dit Sunnil, on a des milliers de boyfriends and girlfriends.





Le retour vers Shivalaya me parut long. J'étais moins sonné par l'effort et avais plus conscience du chemin qu'on parcourait. On n'avait plus de fric népalais et mes coupures de 500 r indiennes ne valaient pas grand chose au fin fond de ces montagnes. Pause tia... Dernières roupies népalaises pour un déjeuner frugal.

1 chapatti et 2 pommes de terre chacun. C'est réconfortant mais un peu fade. Les népalais contrairement aux indiens n'utilisent pas beaucoup d'épices et ne consomment pas de pickles qui pourtant relèvent pas mal de choses. De la bouffe de montagne, quoi !!!

Nous sommes encore à 2 jours de marche de Jiri, je ne suis pas vraiment inquiet, les montagnards sont humains et ne nous laisseront pas crever de faim ni dormir dehors. Beau temps, soleil, j'en ai profité pour shooter.

Le rire est le propre de l'homme. Les gens d'ici sont simples, peu influencés par les changements de la société. Et on retrouve la vrai nature humaine... L'homme est foncièrement bon mais si influençable, manipulable de par son manque de connaissance ou d'éducation. Les gens méchants sont souvent bêtes, manquent d'instruction, sont égoïstes, décalés ou pervers. Pardonnez leurs, ils ne savent pas ce qu"ils perdent !!! L'homme est un miracle, quand il n'est pas perverti. Om Rama Shiva !


Changé 500 r en l'échange de l'achat d'un peu de thé. On a 700 NC (Nepali Currency, IC = Indian Currency, retenez, ce sont les abréviations d'ici), cool !! Et Sunnil qui est un petit futé conte notre dramatique petite histoire de trekkers fauchés dans tous les gites que l'on rencontre... Et on change encore 500...

Une sombre averse est arrivée transformant les sentiers (escaliers, éboulis) en cascades. Sous nos parapluies, nous descendions gaillardement... On est arrivés à Shivalaya sous une pluie battante, aussitot en quête d'une auberge qui nous accepterait avec nos IC. La troisième fut la bonne... On a bu du tchang, mangé, causé bien sûr et puis dodo à 9h.


Petit matin, je somnole, Sunnil arrive dans la chambre et m'annonce que les bus sont en grève à Jiri et que l'on pourrait rester là aujourd'hui. J'ai compris plus tard qu'ils s'étaient déjà fait des copains et copines. Ils ont passé la journée ensembles, je ne les ai presque pas vus. Ça m'a reposé !
Petit dej, une poignée de jeunes bourgeons de ganja sauvage séchant sur le bord du foyer... Ang Nima, le propriétaire du lodge me voyant faire me dit "J'en ai de la bonne" et m'apporte un paquet d'au moins 20 g de grosses fleurs de vrai sensemilla, floconneuse, s'émiettant toute seule. "C'est pour toi, cadeau !"...!!?? 7h-1/4 du mat, la journée s'annonçait bien !

Ang Nima et sa femme dans le jardin

Cette matinée est une bénédiction, soleil sur le village. C'est nickel, s'il y a quelque chose qui traine, les gens ramassent, comme si tout le village était leur maison... Et les pluies quotidiennes nettoient la place en pente douce donnant sur le torrent.


Tout le monde est dehors, de la musique émane d'une boutique d'électronique (révez pas, c'est une baraque avec plein de pièces détachées de récup, quelques pièces neuves et un bricoleur de génie), forte mais pas trop, musique népalaise.



Les enfants jouent, les poules et poussins paillent, les chats se balladent et les adultes préparent tranquillement la journée. C'est serein, c'est doux, c'est beau ! Il y aurait 1000 photos à prendre.
Une sorte d'hirondelle à jabot rouge vient passer la belle saison ici. Il y a des nids dans toutes les maisons et les oiseaux volent à l'intérieur. Chance, les oeufs viennent d'éclore et on a droit au ballet incessant des parents qui nourrissent les oisillons. C'est formidable quand humains et animaux sauvages vivent en osmose, les uns apportant confort et sécurité, les autres du bonheur!



La grève se prolonge, on suit le déroulement des conflits à la télé. Les jours passent tranquillement, nous voilà prisonniers au paradis.

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Ce village a 36 maisons, plein d'enfants tous plus beaux les uns que les autres. Plutôt indouistes mais ça reste flou, ils aiment aussi Buddha. Un gros méli-mélo comme en Inde. Et chose surprenante que je ne réalise que maintenant, certaines stars de cinéma sont quasiment considérées comme des dieux, des héros, dû aux rôles qu'elles ont joué dans d'épiques sagas mystico-religieuses.
Je suis allé tout doucement pour amadouer ces gens plutôt distants, j'ai regardé ce bonheur tranquille rythmé par la saison des pluies.
Shivalaya est sur la route de l'Everest, chemin emprunté par des milliers de touristes pendant les mois de sept, oct, nov. Presque toutes les maisons font hôtel ou louent des chambres. En pleine saison, tout est complet, ça doit être l'enfer et parler anglais partout. Dans ces cas là, tous les lieux sont les même : les étrangers sont majoritaires, les valeur de l'occident prédominent sur les valeurs locales. Sur ce chemin physiquement difficile, beaucoup cherchent plus à se prouver quelque chose à eux-même qu'à se mêler à la population. Et je remarque que souvent, les étrangers restent entre étrangers et se résument à n'être que des consommateurs...
Mais là, je suis le seul étranger du village, les journées se passent à ne rien faire. Il pleut le matin ou l'après-midi, quand le soleil brille, la lumière est exceptionnelle ! Et ça crame ! C'est les vacances scolaires, les enfants jouent ou trainent de maison en maison. Il m'a fallut du temps pour comprendre qui étaient les enfants de qui. Ils font avec tous les enfants comme si c'était les leurs, comme une seule famille. Pourtant, plusieurs castes cohabitent, que l'ont peut très bien différencier à leur physique.
Tous les matins, de 6h à 8h, garçons et filles ont un cours de Suttorio, art martial népalais.

Ils sont une cinquantaine, encadrés par un prof ceinture noire, à répéter des katas dans une prairie au bord du torrent. Impression d'une lointaine époque féodale ou il fallait protéger le village du pillage. On est dans une vrai communauté autonome.



     


A partir de 8h, quand le soleil éclaire un coté de la rue, hommes et femmes se rassemblent pour discuter.


Une fois que tu es intégré, tout est facile !



Adorable didi !


Et une gamine aux yeux verts, cette famille est aisément reconnaissable.


Je poste pour le week-end mais c'est un peu compliqué. De mon hotel, j'utilise un réseau wifi non sécurise et je travaille avec mon ordi, tout fonctionne bien. Mais c'est un réseau d'entreprise, je pense, et là, il est arrète. Je me suis donc rabattu sur un internet-café... Tout merde ! J'peux pas centrer, ça plante, je suis obligé de faire 3 fois la même chose. Bon et puis les accents mais ça vous êtes habitués.
Je corrigerai + tard chez moi.... Corrigé !!! :-)

A+, Namaste et que les dieux de l'été vous chérissent !!!
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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 17:18
Himal veut dire montagne, en népali

Namaste Didis, Daïs, Baïnas et baïs, Nannis et Babus






Au bout de 3 jours de marche, je me suis rendu compte qu'avec le fric que j'avais pris, on irai pas tellement plus loin si on voulait revenir. Plus on avançait, plus la nourriture et les moindres objets étaient chers. Après Kinja, on s'est fait une marche très dure, passant de 1600 m à 3200 pour "redescendre" sur Junbesi (Je mets descendre entre guillemets parce que même quand on descend, il faut parfois remonter et à ce stade, chaque grimpette devient un supplice). Il pleut ! On marche au ralenti avec nos parapluies, faisant des poses régulièrement pour boire du tia (Thé en népali). Jamais trop longues pour ne pas que les muscles refroidissent...




Tous les 100 ou 200 mêtres, on trouve ces bancs géants. Ils permettent aux coolies de poser leur fardeau sans avoir à se baisser. Le genre de canne qu'ils ont tous ne sert pas pour marcher. Ils l'utilisent pour se soulager du poids de leur hotte quand ils font une pause.





Plus facile à expliquer avec une photo. C'est la première fois qu'on a rencontré le jeune coolie du dernier post. Bien que les sherpas (à son physique, c'est sa caste) soient naturellement petits, il est pas bien vieux...!!! Ça doit être un de ses premiers transport et visiblement, il a du mal à aller puiser son second souffle dans ses forces intérieures magiques (J'vois pas d'autre explication !). Sunnil (Admirez sont look de frimeur) a toujours le mot gentil pour tout le monde. Il aime qu'on l'aime ! (Tout le monde, je crois, mais lui plus que les autres).

Vivre avec les ados est une expérience unique. Il m'aurait été impossible de pénétrer ce monde de la montagne plutôt fermé sans eux. Ils sont speed, parlent tout le temps et je n'ai même plus la force de répondre... Mais quelle richesse ! On communique avec tout le monde, toujours on attise les curiosités.

C'est une dizaine de kms après Junbesi que j'ai décidé qu'on faisait demi-tours. Je sentais que ça allait être la galère pour rentrer. On a dormi là, au sommet, à 3000 m. Désolé de vous décevoir, on ira pas voir l'Everest cette fois-ci. Peut-être l'année prochaine, en prévoyant mieux.

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Oh, joie, dés le premier matin du retour, le cycle de la pluie a changé. Il a fait beau tous les jours jusqu'à 5h. J'en ai profité pour shooter. Pendant tout ces jours de pluie, je n'avais quasiment pas sorti l'appareil.


Dans ce tableau majestueux, la vie locale est très simple. Pas de machines ou de moteur, tout est modelé par la main de ll'homme (Aidé des animaux). C'est une vie vraiment primitive et assez pauvre. Si leur parcelle ne founit rien, ils n'ont rien pour l'hiver. C'est à flux tendu, sans intermédiaire. Ils font tout eux-même. On est à minimum 3 jours de marche d'un endroit civilisé, avec des véhicules. Faut pas oublier le pain ! Je plaisante, tout le monde fait ses rotis soit-même. La nature est tellement présente et puissante, on ressent une qualité de vie oubliée de l'occident, et une peur aussi...



De nombreuses maisons, isolées dans la montagne  vendent des biscuits, du coca et cie et des nouilles chinoises sèches en sachet. Les népalais en sont très friants et les grignotent tel quel, comme des biscuits salés. Tout produit vendu ici  vaut 3*+cher qu'à Jiri et 5*+ qu'à Kath. Pour tout dire, on ne remonte pas les mains vide !  Il n'y a  rien,  tout manque !




Rakesh et Sunnil avec un groupe d'enfants. Vêtements troués, rapiécés et boueux qualité chinoise, pas vraiment tracassés par la mode. La fringue est fonctionnelle avant tout. Là, c'est pluvieux, mais c'est la saison chaude ; je n'ose pas imaginer l'hiver ! Dés que l'on s'éloigne des villages et des principaux hameaux, il n'y a plus d'électricité... Remarques, tout est cuisiné au bois et pas mal de maisons ont des fours solaires (Made in Germany). Ces réflecteurs servent aussi à renvoyer la lumière du soleil dans les maisons pendant la mauvaise saison. Ça sèche et réchauffe.




L'eau est récupérée en altitude, à partir de bassins de source naturels ou artificiels. Chaque maison a un mince tuyau de plastique noir dur relié à un de ces bassins et une eau claire, pûre et potable coule en permanence. En cette saison, l'eau ruisselle partout. De nombreuses cascades flamboient au soleil,  traits verticaux argentés sur les versants. Les torrents bouillonnent d'écume... Trop dangareux pour faire du raft !



Les ponts suspendus sont très fiable. 4 cables de téléphérique en font l'armature principale. L'amusement favori de Rakesh est de sauter et de les secouer dans tous les sens. Ça donne une violente sensation de houle et tu titubes comme un marin à terre quand tu quittes le pont. Les portées sont assez grandes et sans ces fils de communication, bien des régions seraient inaccessibles. J'ai vu un simple cable, avec une poulie et un genre de caisse en bois, tendu à 20 mêtres au dessus d'un torrent très large. Pour rentrer chez eux, les habitants devaient prendre cette boite et haler une corde pour rejoindre la montagne en face.


La vaisselle métallique est bien alignée sur les étagères dans toutes les cuisines de sherpa. Elle brille à la lueur du feu. Cette pièce est toujours accueillante et chaleureuse. C'est le premier endroit où vont les enfants. Faut dire, ils vont partout, visitent tout, touchent à tout... Et personne ne leur dit rien. C'est normal ! C'est aussi ça, la familiarité népalaise. Un autre truc : les endroits où il y a une TV, la télécommande est sur une tables au milieu et chacun change de chaîne à son gré sans que personne ne dise rien... Ce sont des zappeurs compulsifs.


Il y a aussi des hameaux très pauvres dont les seuls meubles sont quelques étroits lits de sangles et des bricolages. Leurs besoins se limitent aux fondamentaux manger, dormir, se vétir, agrémenté d'un appareil pour la musique (Very important !). De nombreux coolies ont un poste de radio grésillant accroché à leur hotte.



Elle aussi porte son petit frère. La maman est en bas, près du verger de bananiers. Ça surprend toujours, à cette altitude. Il y a des tas d'autres fruits, prunes, pêches, pommes et les enfants vont en cueillir librement chez les gens, sans exagérer bien sûr, mais aussi sans aucune réflextion des propriétaires. On mange des mures, plus oranges que rouges mais sucrées et un genre de fruit qui ressemble vraiment à du poison, âpre et acide mais certainement bourré de vitamines.


Bon, j'ai pris le temps de relire certains artcles, ouai, y'a des fautes d'orthographe que je remarque à la relecture à froid et un peu de fautes de français. Soyez charitables et pardonnez-moi. Mes pensées vont trop vite pour le clavier et ma mémoire tampon est souvent saturée...!!!???

Pour aujourd'hui, Namaste et bonnes vacances à pas mal d'entre vous.

P.S. : Vacances, vacances, ça veut dire quoi déjà ?
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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 14:19
Namaste Saatis,

Après m'avoir fait visiter Kathmandu plusieurs jours, les enfants (Sunnil et Rakesh) en vacances me proposent de m'accompagner dans la montagne. Sunnil a déjà fait le chemin de l'Everest et me l'explique comme un guide patenté (Du haut de ses 14 ans). Je vais donc voir les parents, dans une banlieu au joli nom de bellavilla (ou quelque chose comme ça !).

Faut dabord que je vous présente les personnages :
    Sunnil, yeux bridés et cheveux raides et noirs, extraverti, frimeur, complèrement branché sur le monde de l'ouest, alliant "punk not dead" et Britney Spears... Et puis Bob Marley, tant qu'à faire !!!
    Rakesh, peau très foncée, originaire d'Inde et végétarien, aux grands yeux bruns ouverts sur l'univers est plus timide, plus posé, .
plus réfléchi. Mais très minutieux et bricoleur.

Je commençais à me demander si je n'étais pas en train d'inviter des enfants de familles aisées. Les gamins étaient si frimeurs...

J'ai rencontré la mère de Sunnil chez eux, une pièce de 4*3m. Avant, ils avaient 2 pièces mais ne peuvent plus maintenant. Le lit en occupe un coté et la cuisine, l'autre. La mère, handicapée avec un pied à angle droit de la jambe, fait des bobines à partir d'écheveaux sur un genre de rouet à la maison. Le père ayant une infection de la jambe, je pense une gangrène, s'évertue à mettre des pommades alors que les médecins disent qu'il faut couper. Il travaille dans l'usine qui utilise les bobines de la mère pour faire des fringues de montagne, marrantes et multicolores. Et Sunnil est une grande gueule avec beaucoup de sensibilité. Il est intelligent et parle un bon anglais. Il est très attentif aux autres.

La mére de Rakesh doit être manchande de poisson ou quelque chose comme ça. Je l'ai vue derrière un stand de rue... Elle ne parle pas anglais...



Je crois que prendre les enfants avec moi pour les vacances arrange toutes les familles. On a donc fait les boutiques, acheté pompes, pantacourts, débardeurs etc... Le lendemain 6h on partait pour Jiri en car (pas de trains au Népal). 9 heures pour 180 kms de route de montagne étroite, complètement dangereuse !!! Les transports indiens sont des palaces en comparaison... Comme quoi...!!!




Les enfants de Jiri et déjà la sensation d'un mélange de races. Pas vraiment un mélange en fait. Il existe des castes au Népal et on peu les deviner à l'apparence physique des gens. Des yeux foncés, clairs, bridés ou non, des cheveux raides ou bouclés, avec des caractèristiques très accentuées, comme si chaque caste avait vécu en consanginité.

On s'est installé dans une gargotte tenue par une femme adorable. Rakesh et Sunnil l"appelait didi, c'est à dire sister (Excusez, en français, ça le fait pas !). Et dans les odeurs de cuisine chinoise, nous avons passé une bonne nuit

C'est le lendemain que les choses sérieuses ont commencé. Partis à 7 h de 2000 mêtres, nous avons franchi une première crête puis sommes redescendus à 1800, une vallée avec son village, son torrent et ses ponts suspendus. Un tchaï et repartis pour franchir la prochaine crête à 2700... Whaou ! Vous imaginez grimper des milliers de marches inégales serpentant vers le sommet. J'ai vraiment cru crever, à la fin, je faisais une pause tous les 50 m. Les gamins, habitués à l'altitude grimpaient en discutant. Au sommet, pause, ils ont mangé de bon appétit le dhal bhat (Lentilles, riz, légumes)... Moi, j'ai gerbé et me suis assoupi sur unr chaise, profondément endormi pendant 10 mn tellement l'effort et le manque d'oxygène m'avaient secoué.
Et on est repartis, plus que 4 kms jusqu'au prochain village, Kinja, une bonne partie de descente.

Des buffalo à Kinja. Les népalais en majorité indoux ne mangent pas de vache... Mais le buffalo est très apprécié. Il sert aussi comme animal de trait. Sa viande est dure comme du cuir et toujours archi-cuite ou séchée.

Le logement n'est pas cher.... Mais la bouffe, aïe aïe, tout est 5* plus cher qu'en ville... Ça ((Aparté)"Ouai !  Emma ça marche, merci !") fait que mon fric fond comme neige au soleil.
Tiens, en parlant de soleil, c'est le début de la saison des pluies, ça tombe 4h/jour et on grimpe avec les parapluies.

C'est cher et pour cause, il n'y a pas de routes, seulement ces escaliers et sentiers  à travers les collines. (C'est Sunnil qui me reprend quand je parle de montagnes. La montagne, ça commence à 4000 !). Tout est transporté à dos d'homme. Ce qui est humainement impossible devient possible, dans un pays aussi démuni... Et montagneux à 50%....

Ils tranportent des charges allant de 60 à 100 kgs pour livrer les villages éloignés, à parfois 10 jours de marche. Des missions herculéennes inconcevables pour des humains ordinaires. Je défie n'importe quel grand sportif ou Rambo de l'ouest d'effectuer une telle performance même après 1 mois d'acclimatation. Et ils souffrent tellement qu'ils ne rigolent pas avec la charge sur le dos. Le mode de portage avec une ceinture frontale permet de faire reposer tout le poids sur la colonne vertébrale. Seuls, les muscles du cou et des jambes sont sollicité. Ce métier est fait de souffrances, ils le font pour survivre, toute l'année, sans EPO !!!  ;-)



On a rencontré ce jeune coolie il y a deux jours. Il était épuisé, perclu de douleur à en pleurer. Sunnil l'a réconforté... Il est hyper speed, ce gamin, mais il a quelque chose de magique dans son désir de communiquer. Et aujourd'hui, notre ami est en pleine forme et content de nous voir... Il n'a pas 18 ans...!!!

De nombreux coolies portent des tee-shirts à l'effigie d'hommes forts, catchers, lutteurs ou peut-être stars de cine. Plutôt des stars de full-contact à l'asiatique.... I don't know ! Dans ces contrées, la force est un atout important pour s'en sortir dans la vie. La montagne fabrique des individus exceptionnellement forts. Pas de terrain plat, il faut toujours monter ou descendre. Et dés tout petits, ils sont habitués à le faire chargés... (Pas à l'epo...)



C'est extrèmement courant de voir les grands porter les petits pour vadrouiller dans la montagne. Et on ne porte pas un sac autrement qu'en passant la lanière sur le front.




Les gens sont adorables. Sunnil questionne toujours : "est-ce la bonne direction pour ....", à toutes les personnes croisées, on déconne avec les rencontres. Il faut dire qu'on ne passe pas inaperçus, on est passé chez le coiffeur à Jiri et on s'est fait des coupes assez chebran, donc les gens qui nous ont vu se souviennent de nous. On forme un groupe tellement atypique et malgré tout complémentaire.
Sunnil, que ne veut pas passer pour un con quand on croise un local, me dit quel qualificatif je dois utiliser pour saluer ou apostropher quelqu'un. Et c'est pas simple... L'age de la personne compte mais mon age aussi. Je peux appeler gamin-gamine (Baï-Baïni) toute personne plus jeune que moi, ma génération, c'est "Daï" (Frangin) et Didi pour les femmes. Langage très familier. Mais les népalais sont foncièrement familiers et je l'ai appris avec les gamins. Quand ils t'accueillent, leur maison est ta maison. Et quand tu as deux ados qui parlent la langue, c'est trop bien. Ils te présentent et ça évite bien des questions.

Alors j'appelle les gens frangin-frangine, ça les surprend et ça leur plait. Quelques astuces me permettent d'entrer dans la familiarité et tout est facile. Ils sont encore + sauvages dans la montagne... Mais Oh combien gentils, simples et accueillants.


Malgré la pluie et les nuages, les didis sont belles, colorées et de bonne humeur.

On continue de marcher vers Junbesi, sous la flotte, l'eau dégouline de partout de la montagne, je protège l'appareil photo et hésite à le sortir tellement l'air est saturé d'humidité. Je ne sais plus si c'est la sueur ou la pluie qui imprègne mon tee-shirt. Et puis je n'ai plus le courage de prendre des photos... Je gravis les marches, y met toute mon énergie et mon attention. Chaque mouvement est pénible et exécuté dans le plus grand calme, accordé avec la respiration. Je souffle comme un boeuf, en quète de l'oxygène qui me manque. J'me dis que j'ai pas l'entrainement, mais Rakesh commence à demander des pauses lui aussi. En réalité, Sunnil sous drive à un rythme plutôt rapide... Plutôt trop rapide !

A Junbesi, je ne rêve que d'un lit pour reposer mes muscles endoloris. Quel bonheur, je suis en pleine relaxation. Dans la chambre voisine séparée par une cloison de planches brutes, une femme chante pour son babu une douce chanson népalaise. Malgré le temps pourri à l'extérieur, l'intérieur est sec et douillet. Par contre, les fringues ne sèchent pas.



Le voila, le bébé de la chanson, que j'ai retrouvé plus tard tétant sa mère dans la cuisine.



Deux intervenants d'une réunion de hameau. Leur problème est l"électricité. Ils ont un fil qui leur fournit 500 watts. De quoi alimenter toutes les maisons en ampoules basse consommation... Mais c'est tout ! Ils ne peuvent pas utiliser de machine et fabriquent tout à la main, comme au moyen age.



Et ils ont pondu cette belle demande au gouvernement (ou à la compagnie d'électricité) sur du beau papier fait main, fin comme du papier pelure et solide comme du tissus. Il est fabriqué dans les environs et on le trouve dans les shops de tous les lieux touristiques.




Une belle cascade, pour vous dire au revoir, j'ai pas fini mais je mets déjà ça en ligne.

Namaste my friends et A+
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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 17:44
Namaste my friends,

Kathmandu, la mythique, Les chemins de..., Flash, Tintin au Tibet, la route des Indes se terminait là et l'aura dangereux des toxicos est la seule réminiscence subsistant de cette ville... Et la montagne !



1400 ms d'altitude après une lente grimpée en bus le long des gorges des torrents. La montagne est d'une beauté éblouissante, versants très abrupts, denses forêts de feuillus jusqu'aux sommets. Des passerelles de corde relient les différents points au dessus des rivières dans les villages. C'est haut et les flots sont tumultueux... Début de la saison des pluies... Vision d'une ville sur un genre plateau intermédiaire avant la haute montagne puis la montagne hymalayenne, au delà de 5000. Pollution, poussière (Ils refont la couronne extérieure entre autre), embouteillage. Activité maximum, à l'image des Népalais, déterminés et pas fatalistes (Comme les indiens).

N'ayant aucun guide, je me suis laissé brancher par le premier hotelier dans le bus et vamos, me voilà dans Tamel, quartier touristique pourri et quand je dis pourri, ça l'est vraiment ! Boutiques de souvenirs "Made in China", musique à donf, dealers de je sais pas quoi, prostiputes... Tout le monde me disait que K., c'était bien et pas bien. Le pas bien, j'y étais, c'était palpable ! L'hotel par contre était vraiment bien mais n'y suis resté qu'une nuit pour ripper à Freak Sreet, lieu beaucoup plus Zen (Merci Romain !).



Kathmandu est pleine de temples, partout dans la ville ; ça pourrait être beau mais le problème, c'est que chaque temple est cerné par les ordures, ça pue à un point que bien des népalais ont un mouchoir parfumé avec lequel ils se couvrent le nez. Je ne sais pas si c'est du aux grèves ou à l'absence de gouvernement cohérent... La ville est comme abandonnée, aucun entretien n'y est effectué et tout part à vrille. Les rues pavées de briques formant d'estétiques figures sont comme une houle sur une mer rouge, les toits ne sont plus que tôle ondulée.


Les rues sont envahies de piétons, cyclistes, motos et taxis, ça kla.. dans tous les sens, il n'y a pas de règles... Chacun se démerde !! En faisant un minimum gaffe aux autres !!!
Des milliers de minuscules étals permettent aux familles les plus pauvres de récolter quelques roupies, c'est autorisé, l'état ne les taxe pas... Quelques goulées d'oxygène pour un peuple nouvellement acculé à la pauvreté. Le roi qu'ils ont viré il y a quelques mois les a pompé jusqu'a la moëlle et n'a rien gouverné du tout.

Je suis installé à coté de Durbar Square, lieu hautement touristique, quartier de temples et de places. C'est joli, mais tellement enserré dans les immeubles béton, difficile de faire une photo qui ne soit gachée par l'arrière-plan.





Et evidemment, qui dit touristes dit marchands du temple. Les sadous qui se font prendre en photo pour quelques roupies, je ne leur donne rien et ils sont furieux. Ce sont des escrocs !!! On les voit souvent en groupe, les têtes pivotant comme celles de vieilles chouettes à l'affût du touriste. Et pour le déguisement, ils font très fort !!!


Kathmandu est un dédale de ruelles pavées et de maisons de briques. Les maisons traditionnelles avec le treillage des fenètres et les balcons de bois disparaissent, s'effondrent devrais-je dire, aussitôt remplacées par du béton. L'urbanisation est complètement sauvage... Il n'y a plus de lois me disent certains !!! Pays à la dérive...


Le Nepal est un des rares pays à ne pas avoir un drapeau rectangulaire. Surprenant, s'pas !!

J'ai rencontré cette mendiante de nombreuses fois. Partout ou j'allais, je tombais sur elle, dans n'importe quel quartier de Kathmandu. C'est un hasard bizarre et ça arrive plus souvent qu'on ne le pense. Il suffit d'avoir les yeux ouverts...


La police est partout, troupes de choc armées de bambous. Les manifestants bloquent la ville, paralysent la circulation. Et gare à celui qui veut passer... Les véhicules sont caillassés, frappés à coups de pieds et de batons. La population est ulcérée par l'apatie du gouvernement, les partis politiques veulent accéder au pouvoir. Ces débordements sont difficiles à calmer d'autant plus que les forces de l'ordre ne savent plus à quel saint se vouer : Une partie de la police s'est mutinée contre le gouvernement en place.

Dans l'est du pays, région frappée par la famine, un collectif de 200 femmes menace de se donner la mort par empoisonnement si le gouvernement ne leur fournit pas de riz. Le Népal ne produit pas assez, tout est importé d'Inde ou de Chine. Les népalais optimistes sont plein d'espoir... Mais le pays va très mal...



Des stupas, il y en a partout dans la ville, que dis-je, dans le pays !!!


Et voici Sunnil et Rakesh, 2 gamins qui m'ont un peu fait visiter la ville. 14 ans, des boules d'énergie, avec eux j'ai cavalé !



Et pour finir, la douceur d'une boutique d'oeufs, la grand mère et son petit fils et la maman derrière. C'est un peu à l'écart du centre ville et on retrouve un peu le calme. Kathmandu a tous les défauts des grandes villes sans en avoir les avantages. Ce n'est pas une bonne image du Népal !

J'essaye de me mettre à jours, comme dab !

A+ et portez-vous bien !
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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 13:27

Namaste tous,

Je ne sais plus ou je suis ni quel jour on est. Le nom du patelin je vous dirai mais c'est sans importance. Je suis en trip, halluciné, happé par une nouvelle bourrasque de découverte et de folie aussi. Les népalais sont des gens un peu timides et plutôt discrets, quand ils ne connaissent pas. C'est même surprenant arrivant d'Inde. Personne ne branche pour quoi que ce soit, pas de regard appelant, qui sur un sourire, engagera la conversation. La curiosité est plus discrète.

Une petite carte postale pour commencer. Il n'y a pas d'autorikshaw ici !

Mais par contre, encore une différence avec l'Inde, ils sont honnètes, c'est à dire que quand ils disent le prix, c'est le vrai prix... Sauf exception, bien sûr !!! Et puis moins sale, aussi ! J'ai appris par la suite qu'ils n'aimaient pas trop les indiens pour leur saleté et leur coté arnaqueur. Le Népal est un pays très pauvre, 50% de la population est paysanne et vit dans des maisons de paille, parfois, ouai, comme des bottes de paille.

Donc, ou je suis (Je ne sais toujours pas le nom du lieu), hôtel comme un petit HLM à 2 étage sur le bord de la route qui mêne à la frontière Indienne, à 5 kms environ. Coté cour, c'est calme bien que cette route soit une véritable hallucination. Circulation infernale, que des camions bariolé et décorés, des avertissements peints à l'arrière incitant à garder ses distances la nuit ou à protéger la vie, des incitations à Klacsonner (Putain, j'ai un trou, j'sais pas comment écrire ça !) parce que ici, kla... est une règle absolue de sécurité. Une route à 2 voies avec parfois des camions arrétés en occupant une, et des rikshaws et des vélos.
S'il y a des voitures particulières, ce sont des taxis, toutes petites bagnoles japonaises. Personne n'a de voiture, c'est uniquement un outil de travail ! Essence à 100 roupies ! Petite explication : Pour 100 roupies indiennes, t'a 160 roupies népalaises... Et vous voulez savoir en euro... Et bien 100 roupies népalaises, c'est pile 1 euro. Ma piaule, c'est 250 r avec SdB et T. Un thali, un repas complet veg 50 r, 80 si tu veux du poulet ou du mouton.


Donc, arrivé, dormi une vingtaine d'heures [:), épuisé mentalement !! Ballade dans la ville (Lucky Luke, la route qui traverse), avec une fantaisie et pas des moindre, une route perpendiculaire qui mêne à LUMBINI, le village natal Buddha. Une attraction qui attire depuis des millénaires les visiteurs venant maintenant du monde entier. Le village par lui même n'a rien d'exceptionnel, plutôt pauvre et rural, maisons de briques au centre et de paille ensuite, quelques shops et restaurants. Flash ! : Un couple de touriste se pointe dans un de ces restau et demande "Do you make vegetarian food ?"... ça aussi, c'est de l'hallu ! 50% des gens n'ont jamais mangé de viande, religion ou pauvreté. Si tu ne précises pas que tu veux de la viande, tu auras toujours veg. C'est pas de la frime, y'a pas le choix !


Un pote patron de restau qui me presente sa femme. Elle met sa main parce qu'il pue l'alcool. Il boit depuis l'age de 14 ans, un alcool frelate qu'on sert depuis des jerrican dans les arrieres salles des shops. J'ai meme pas ose gouter tellement ca doit etre infame. Il m'a donne (cadeau) de la marijane, quand je lui ai dit que j'avais un meilleur appetit en fumant un peu. J'etais dans son restau comme chez moi et devais lui rappeler l'argent que je lui devais. Bien qu'alcoolique notoire, il avait bonne reputation dans le bourg !


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Maya Devi, femme du roi Suddhodana, allant visiter sa mère, traversa les jardins de Lumbini. C'était le jour de la première pleine lune de l'année 623 avant JC. Elle s'y baigna et, sortant du bassin, elle ressentit les premières douleurs de l'enfantement. Elle se suspendit à une branche d'arbre et mit au monde le plus sacré des princes !
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Un temple a été construit autour de cet endroit, et puis réparé et puis est tombé en ruine. Subsitent les fondations et quelques mur, les plates formes de méditation comme des plots de LEGO... Pas grand chose, quoi ! A l'endroit précis de la naissance, a été reconstruit un temple, le Maya Devi temple, qui sert plutot de hangar pour protéger le lieu. Et là, rien de romantique, il date de 2003.

La roue de la vie.

Mais le Lumbini garden est grand (5 kms*2 kms et s'apprète à devenir le plus grand centre internationnal de recherche bouddhiste au monde. Tous les pays sont représentés et chacun a un monastère personnalisé. Ceux qui sont finis sont fantastique... Il y en a aussi des pas finis au milieu, béton pas encore recouvert de tuiles émaillées et de peintures chatoyantes... La forêt est encore jeune... Les drainages juste finis. Le site n'a été classé au patrimoine mondial que très récemment et depuis est grandement valorisé. Les groupes bouddhistes apportent beaucoup de fonds aussi. Pas de big business autour de tout ça, quelques restaus mais quasiment pas plus qu'ailleur. Des rikshaw à vélo, indispensables pour visiter sans crever (40°, des kms à parcourir et pas d'ombre). Et même en rikshaw, le mec pédale dans les cailloux et ça n'avance pas ! J'vous dis, c'est pas fini, faut attendre 1 an ou 2 encore avant d'se faire le grand voyage de "la discipline spirituelle pour accéder à l'ultime paix".

 Mandala

J'ai visité des endroits splendides, magiques. Ca -(Au fait, quelqu'un saurait'il me dire comment on fait un ç majuscule ?)- faisait longtemps que je n'avais pas visité de ruines ou de monument. Pour la photo, j'ai pas pris mon pied ! J'avais l'impression de prendre des images mortes, faire des cartes postales. Je ne trouve pas d'âme ds les objets inanimés, j'ai besoin de la vie. Les icones ne m'intéressent pas, il n'y a que ce qui est vivant qui est unique. Un petit détail avec la photo de rue, il faut communiquer, pas d'image volée. La première rêgle est le respect de l'autre. C'est pas comme un studio ou t'installes les éclairages, le décor, que tu loues ton modèle, que tu lui dis fais çi fait ça et que tu shoote 500 fois en 3 heures. Dans ces conditions, avec n'importe qui, tu fais des photos superbes. Les gens sont tous beaux, à un moment !

La photo de rue demande à rendre les gens beaux et pour rendre les gens beaux, il faut les rendre heureux. il faut qu'ils aient du plaisir à te rencontrer, leurs apporter quelque chose, ne pas être juste un pillard. Et moi, dans cette ambiance si différente d'à mon habitude, ou personne ne fait attention à moi, ou on me regarde et on détourne le visage sitôt que moi je regarde, j'étais bien embarassé pour faire la photo qui tue. J'ai pris des conneries mais ça le faisait pas !

La "Magic Hour" (Un clin d'oeil a toi, Jean)

 L'occasion n'est présentée, elle mesurait 1,30 m et avait une dizaine d'années. Il, en fait, me regardait photographier des pastèque tranchées sur des entières (La photo bateau par excellence, vous imaginez mon moral !). J'lui montre la photo et lui propose d'en prendre une lui-même... Putain, ça lui a plu ! il en a pris une, puis deux, puis dix. Il me fait comprendre qu'il revient (j'me souviens plus la langue)... Et fonce de l'autre coté de la rue, au coeur du marché. J'étais pas inquiet pour l'appareil, les népalais sont d'une honnèteté irréprochable, je me suis plutôt demandé combien de temps ça allait durer. J'l'ai suivi, il allait voir tout le monde assis derrière les étals et cartonnait. Il était joyeux et fier, ameutant tout le voisinage... et la glace a été rompue, vraiment, comme un miroir qui se pulvérise. Les gens ont commencé à me parler, à m'inviter à m'assoir à coté d'eux et boire de l'eau, à l'ombre des baches... Et les éternelles questions. Je me suis même demandé si eux aussi n'attendaient pas que quelque chose se passe, par curiosité ! J'avais rencontré ou souri à 100 personnes en 1/2 heure. Le plus grand plaisir du voyage, c'est la rencontre.Voici une des images du petit bonhomme. Il etait fier de pouvoir la capturer en photo et elle en jouait. J'aime cette image !

 Une autre fois, je cherchais une jeep qui s'appelait "Hellboy", que j'avais remarquée un soir avec un gamin à l'arrière. Il m'avait branché pour que je le prenne en photo et je n'avais plus de batterie. Cette photo ratée m'était restée sur le coeur. Donc voila, pas de hellboy mais je trouve une belle Bob Marley avec une belle feuille de ganja.



Je prends la photo, un mec me regarde et je lui dis "I like Bob Marley and I like ganja !". Il se marre et me dit de venir. Et là, à l'arrière de la jeep, les voila parti à faire des sticks en vidant des clopes et en aspirant par le filtre un mélange de poudre de ganja et un peu de tabac. Vite fait et efficace !

 God made it... Smoke it !


Après quelques trucs comme ça, le chauffeur m'invite à faire une tournée avec eux, jusqu'a la frontière... Les jeeps sont des antiquité, kakies ou bleues, la rouille repeinte mille fois comme la coque d'un vieux cargo. Elles servent de transport en commun, comme en Inde. Il y en a des russes qui servaient à transporter les armes, des chinoises... Quand à l'age... Une 1984 est un modèle récent !!! Nombreuses sont celles qui arborent un signe de reconnaissance sur le hayon arrière (Ca non plus, je sais pas comment ça s'écrit). Et la Hellboy est connue... Ce ne sont pas des privés, les jeeps appartiennent toute à des entreprises qui récupèrent les épaves de l'armée et les retapent. Trop pauvres pour posséder une jeep ! Une équipe comprend le chauffeur et 2 aboyeurs-controleurs, accrochés à l'arrière.

 Partis à 4, on arrive à 15 pressés dans cette boite de tôle. Je ne trouve pas de mot pour raconter la circulation, c'est impossible à imaginer, comment ça passe, je n'en sais rien. Une rêgle facile à retenir, priorité au plus gros. Mais ça ne roule pas vite, 40/h, maxi 50. Sur 5 kms, c'est comme la fête foraine. La frontière est le lieu ou tout se passe. Le pays étant très pauvre, la population manque de tout.

Un exemple tout simple : certaines jeeps n'ont que trois boulons sur les 6 necessaires à tenir chaque roue. Les boulons, il faut aller les chercher en Inde. Un autre : Les voyageurs venant de la frontière avaient tous de gros sacs de 25 kg... De sucre !

Dans un bus, au check-point après la frontière, la police monte, normal, compte les sacs de sucre, compte les gens... Ils doivent avoir droit à 25 kgs/personne...J'en sais rien mais Il y avait trop de sucre ! Altercation, je crois, au sujet des babu (bébés) de 1 ou 2 ans ayant aussi leur quota. De l'argent a été rassemblé, donné aux flics (Combinaison de camouflage et vieux fusil) et "djam djam !", "On y va !" en népali familier.

La frontière est le lieu de toutes les arnaques, attire les filous. Mais bon, pas de panique, je trouve le lieu vraiment pitoresque, bruissant comme un essaim de ruche, embouteillage monstrueux !

 

 

Un peu de douceur pastorale


Marchand de petits poissons



Ce chef d'entreprise me vante les bienfaits du travail manuel. hormis les tubes, tout est coupe a la masse et au burin. Pas d'interruption lors des coupures de courant encore + courantes qu'en Inde. De la musique et de la bonne humeur au travail.



Le couvre-chef typique sikh.


Toujours aussi decousu, mes histoires. Je m'eclate, y'a pas a dire !

Je suis maintenant a Kathmandu et pars demain dans la montagne vers le "Mount Everest" avec 2 gamins de 14 ans. 10 heures de bus, puis 7 jours pour rejoindre leur village, en marchant a travers la montagne... Mais c'est une autre histoire...

Alors "Tata", ca veut dire good bye en nepali et A+.

PS : J'ai repris le style sans accents des internet-shops. Ils ne veulent pas que je branche mon computer...

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 15:05

Namaste tous,

Il fallait bien me rendre à l'évidence que mon visa expirait dans 5 jours. Et pas question de dépasser la date sinon, le risque était grand de m'en faire tout bonnement refuser un nouveau... Et le Nepal, c'est pas la porte à coté !!!

Me voila donc parti en car de Mapusa, pour Puna, grande ville de plusieurs Millions d'habitants située quelques 650 kms plus au nord, approximativement la ligne droite vers Kathmandu. Sièges inclinables mais ça fait quand même pas des nuits terribles. Ca commence en général par un mal au cul, alors t'alterne les positions sans jamais en touver une relaxante.

Arrivée à Puna à 9h du mat à moitié dans le coltar... La gare, le train à 4h de l'après midi, réservation.. 185ème en waiting-list. Ca veut dire que j'ai une place mais pas de couchette et que selon l'occupation des quotas (Militaires, fonctionnaires, étrangers...), elles se libèrent en temps réel, géré par le TT qui arpente le train. Ca peut aléatoirement se négocier au bakchish, 100 roupies ou +... Mais il y en a plein qui filent 100 R, et en pleines vacances indiennes, les places sont chères. TT, c'est le métier de rève en Inde. T'es le roi du train, tout le monde est à tes pieds et en plus, on te file du blé !!! Lol !!!

Au milieu de la cohue, les indiens arrivent a dormir

Je rippe vers Gorakhpur, précisément à 1771 kms, à 50 kms (je ne sais plus trop) de la frontière Népalaise, à peu près au milieu du pays. Un long voyage qui ne se présente pas sous les meilleurs augures.

Les trains indien le jour, il n'y a pas vraiment de place réservée, les gens s'assoient un peu ou ils veulent, ça bouge. Mais la nuit, si t'as pas de couchette, ça craint ! T'as le choix entre le couloir et les entrées, à coté des chiottes. J'ai trouvé un compartiment apparemment pas plein et ai demandé au gens à pouvoir dormir par terre entre les couchette au cas ou mon billet ne soit pas "conform". C'était déjà l'assurance de passer la nuit sans être réveillé à chaque gare par les nouveaux voyageurs.
J'ai toujours un drap pour poser sur le sol si besoin est, indian style, no problem ! J'en ai peut-être pas autant dans le ventre que bien des indiens qui supportent des conditions de vie incroyables mais certainement plus que les "princesses au petit pois" engendrées par le monde "techniquement moderne".

Train


Je vous avais rédigé un petit post colérique traitant de l'agressivité, défaut généralement octroyé aux mauvais chiens, désormais érigée en qualité dans les pays de l'ouest (J'ai entendu de la bouche de plusieurs indiens "Your president is aggressive"). Et sur le rôle d'un président, serviteur de l'état et non pas profiteur de l'état... J'l'ai recopié mais pas mis en ligne. Grognon parce que j'ai fini un excellent Parvati 2 jours avant de quitter Goa et que je n'ai pas voulu en racheter, frontière oblige. Cette médecine miracle m'évite de m'enliser dans les pensées négatives et moi, j'appelle ça du confort. Au lieu de s'encombrer de pleins d'objets pour tenter de résorber son malaise, autant soigner la tête direct. Parole de FFF !!!

 

Finalement, les dieux des voyageurs ont été cléments avec moi (et c'est une ligne de traverse moins usitée que par Delhi, Kolkata ou Mumbay). j'ai dormi sur une "upper berth" (la couchette du haut) sans être dérangé et le lendemain, le TT m'a confirmé ma place en se marrant (Il avait droit à mon regard interrogatif à chaque fois qu'il passait), j'avais un lit pour la seconde nuit. Et oui, 36 heures de train pour faire ça. C'est long mais le prix fait tout pardonner : 465 roupies au rate de 100 R pour 1,5 euro. C'est facile à compter, 100 roupies-pile 10 balles. L'euro crève des plafonds, il a gagné 20% en 1 an !!

 

Equipe de "Time TV" en deplacement




Shilpa, la grande et Shilpi, la petite. Elles ont discute avec moi pendant des heures. Mes meilleurs compagnons de voyage.


 Les villages indiens sont partout les memes !


 

Le staff du train ds son compartiment. Je suis alle les voir pour changer un billet de 1000 roupies. C'est un trop gros billet et personne n'a la monnaie. J'adore leur petit costume en vichy, c'est trop mignon !!!



Au fur et a mesure que je remonte vers le nord, les images sont plus tristes, la vie est plus pauvre. Ma destination est un des etats les plus pauvre d'Inde, l'Uttar Pradesh (U.P. prononcer you pee).


C'est parfois terrible, toujours poignant d'imaginer la vie des pauvres. Ce gamin n'a peut-etre que ce qu'il a sur le dos comme bien. Ca me fout les grosses boules, parfois !!!


Le Gange, ou ce qu'il en reste. Son niveau est en baisse constante... Il va certainement disparaitre dans les prochaines annees, catastrophe naturelle mais aussi spirituelle. Les limons des terres assechees sont excellents pour les cultures potageres, comme le nil.


Le train s'arrete de temps en temps en pleine campagne, pour qu'un train arrivant en sens inverse puisse passer... Les passagers en profitent pour se degourdir les jambes.


Gurakhpur, puis bus pour la frontiere. Nous y voila, c'est miserable, une route empruntee quasiment que par des camion. Les arnaqueurs pullulent, pour vendre tout et n'importe quoi, changer de l'argent (Le visa nepalais n'est payable qu'en dollars), embrouiller. On m'a meme dit que l'argent indien etait interdit et que la police le requisitionnait si elle en trouvait. Que des conneries, tu peux meme payer partout au Nepal avec les roupies indiennes.

J'aurais pu franchir la frontiere sans visa, la limite n'est pas precisee. Un peu comme la frontiere Belgique-France.

Trouve un hotel et dormi, dormi. Au Nepal !

Bonne nuit mes amis et A+
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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 10:05
Namaste my friends,




Dernier passage sur la cliff, les yeux braqués sur l'horizon, le présent est en train de devenir du passé. Je ne pars pas de gaité de coeur, je suis bien installé ici et mon entourage est vraiment adorable. Si je ne change pas d'avis d'ici là, je reviens fin septembre en m'étant organisé pour avoir un visa + long.

Les dieux du voyage m'appellent, me chuchotent des invites, m'ensorcellent de leurs douces promesses. Il me faut de nouveau abandonner les biens matériels, refaire mon baluchon. C'est tellement effrayant mais oh combien excitant de pouvoir ranger toute sa vie dans un sac de 10 kgs. Et rien que mon matériel, laptop, transfos, cds et camera font les 2/3 du poids. J'ai une mini-trousse de toilette, 2 débardeurs à 30 roupies pièce, 2 chemises, 2 pantalons dont 1 coupé en short et 2 longuis pour la maison. Que des matières super-légères. Un téléphone, des pinces à linge et de la ficelle, un drap imprimé pour pouvoir dormir partout. J'aime ce dénuement !


Voila la cliff sud et la mer déchainée à l'approche de la mousson. On voit les baigneurs et les pélerins sur la plage sacrée, au pied de la falaise. Voila ce que je quitte !




Je pars avec Vijay et Pushpa. Derniers préparatifs, transferts de fichiers. Pushpa nous prépare le pique-nique pour le train.

Ils partent pour le Gujurat, Pushpa doit y voir un spécialiste ginécologue. Elle a 27 ans et n'a pas d'enfant. Elle a fait une fausse couche il y a quelques années, durant une période difficile de sa vie, quand ses parents sont morts. Et depuis, plus rien... Mais elle a bon espoir, le toubib qu'elle va voir est renommé et elle est appuyée par un médecin de Londres qui a décidé de les aider. Ca va certainement leur couter cher mais ils sont déterminés. Et je suis bien certain que leur enfant aura toutes les chances d'être bien éduqué et heureux. Ils sont doux, hindous, végétariens et non-violents, et ont aussi un sacré charisme.



La première, c'est chez eux.

Ils sont confrontés à un problème avec leur shop. Ils ont renouvelé leur bail de 3 ans, payent 1 laks/an de location et ont déjà avancé l'argent de l'année prochaine. Tout allait bien avec leur proprio jusqu'au jour ou une femme kéralaise possédant déjà un grand hotel a été interessée par leur emplacement. Elle a proposé au proprio 1.5 laks/an... Du coup, il les harcèle pour qu'ils partent. Et pour en rajouter une couche, elle les a menacés de foutre le feu à leur boutique pendant leur absence. Vijay a eu beau prendre toutes ses garanties auprès de la police, ça n'est jamais simple. En plus, ce sont tous des kéralais qui parlent malayalam entre eux. Certains refusent même de parler indi, bien que Vijay leur explique que c'est quand même la langue officielle du pays. Et pour la loi, c'est un peu pareil, ils n'en font qu'a leur tête et sont assez expéditifs en règlement de comptes. Le Kerala a 2 fois + d'homicides que les plus violents états d'Inde, Cachemire ou West-Bengal. Ils ont le sang chaud et comme je vous disais, la loi ils n'en ont rien à cirer !



Et nous voila dans le train complet. Ce sont les vacances indiennes pour 2 mois et bien qu'ayant pris nos billets 8 jours plus tôt, il n'y a pas de place. Je suis le seul a avoir une couchette alors que mon n° d'attente était après le leur... Est-ce du à mon nom exotique et au foreign-quota ?

Les indiens sont surprenants, ils gardent le sourire et on a l'impression que rien ne les touche. Ils sont si forts ! Je connais si bien ce couple, ouvert, chaleureux et transparent. Et je savais qu'a ce moment, ils étaient inquiets. Ils avaient vidé la boutique pendant une semaine transportant sur la tête les paquets de vètements jusqu'a chez eux, paré à toute éventualité prévisible. Vijay s'est brisé le dos en transportant des meubles, il a renforcé les ouvertures de la shop etc... Ils ont des prèts sur le dos et tout leur capital est dans leur commerce... Plus l'opération... Et sans jamais se plaindre... Je les admire !
Leur magie est d'être symbiotiques. Ils sont 24/24 ensemble, dorment sur un tout petit lit. Pushpa est rassurée par la présence de Vijay et inversement... Vijay protège Pushpa et inversement... C'est vraiment un couple miraculeux. Une telle cohésion dégage de tellement bonnes vibrations.
Ils vivent actuellement une rude épreuve, un moment important de leur vie et je suis sur qu'ils s'en sortiront bien. Ils sont si courageux !!



Un vrai repas Gujurati. Pushpa nous a préparé un festin emballé dans des feuilles, comble du confort, on avait même des assiettes en carton. A certains moments, manger ensemble est un rite non seulement symbolique mais aussi une communion de plaisir.

J'ai dormi jusqu'a minuit puit je leur ai passé la couchette (beaucoup d'indiens dorment à deux par couchette), je les savais épuisés, et j'ai pas trop mal dormi ds le couloir.




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Et voila ou je suis arrivé.....!!!!

Vous avez reconnu Anjuna-Beach, j'ai pas résisté. Hors-saison, c'est bien cool !!!



Le flea-market, bien qu'un peu désert, étale toujours ses stands le mercredi  sous les cocotiers le long de la plage. J'imagine qu'il va fermer quand la pluie va arriver.


Voila de quoi faire rêver les filles, des petits maillots de bain de toutes les couleurs. Il n'y a plus de touriste mais les conditions sont toujours idéales pour se baigner. Certainement plus qu'au Kerala ou la mer commence à être déchainée.


Encore un village fantome, les touristes ont déserté, les restaus ont fermé, la musique ne résonne plus dans l'éther goanais. Et comme toujours, je préfère ça, les vrais indiens pas édulcorés par les charters de touristes. Et comme toujours, je me sens chez moi d'autant plus que je fréquente les mêmes commerces et que les gens me connaissent.


La saison chaude est aussi la pleine saison des fruits et des légumes. Vous avez là des grenades, des amandes, des sweet-lemons (ça remplace les oranges, à la fin de la saison), des pommes, des pêches, des litchees, des mangues etc...


Le marché du vendredi à Mapusa est réputé dans tout Goa et au delà. Situé juste à coté de la gare routière, c'est un lieu grouillant et odorant. De la vrai vie indienne et hors-saison, y'a pas de problème, c'est comme là-bas !!!!


Et les légumes sont toujours bien rangés sur les étals. Un petit bémol, cependant, il y aurait de plus en plus  de produits traités  et le consommateur n'est pas prévenu... Pas de traçabilité. Mais la responsabilité n'incomberait-elle pas aux entreprises de produits chimiques qui poussent à la vente de toutes les manières possibles pour un peu plus de profit. Ou est la clause pollueur-->Payeur. Et là, je ne parle plus de l'Inde, c'est mondial !




Depuis le temps que je vous parle de jackfruit, voila à quoi ça ressemble. De gros fruits qui peuvent faire jusqu'a 10 kgs, qui ne poussent pas sur les branches mais au tronc des arbres et qui se déguste crus, cuit, en frites. On le donne aussi aux éléphants, aux vaches, aux chèvres et aux poules. Les graines sont enveloppées dans un étuis charnu qui a un goût sucré et fait un peu penser à l'ananas. C'est frais, le contact est un peu comme le litchee.




Toute une allée est consacrée au poisson et crevettes séchées. Et chaque vendeuse a son ombrelle... Il serait impossible de tenir sous ce soleil, c'est la saison la plus chaude. Je transpire mais n'en souffre pas vraiment. J'ai plus peur d'avoir froid que d'avoir chaud !




L'ingéniosité et le business. Pour vendre des montres étanches, la qualité est garantie si elles sont dans l'eau...!!! Sacré indiens !




Un vrai marché de campagne




Et vous avez aussi reconnu mon p'tit dej', le baji bien épicé avec le pain, le coca et le tchai. C'est étonnant que si peu de touriste viennent ici, si il y a un lieu typique à Anjuna, on y est !




Et puis une dernière, au pied du calvaire du centre. On trouve un peu partout à Goa ces calvaires recouverts de faience, formant des croix sur toutes les faces et même vu du dessus. Les cathos pratiquent leur religion avec autant de ferveur que les hindous et traitent les saints du calendrier comme les dieux hindous, avec icones et stickers.

Dans 2 jours, je prends le train pour Delhi, puis le Népal. Alors priez pour moi pour que ce ne soit pas trop crevant !

Namaste, A+ et au pays des bouddhiste...
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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 11:54
Namaste les amis,

Au mois de Mai, les touristes disparaissent et la chaleur s'accroit. Il ne doit pas faire moins de 35° la nuit. Je dors avec le fan qui sert aussi à chasser les moustiques. En effet, ces insectes ne volent pas très bien et ne s'aventurent pas dans les bourrasques des ventilos. Et plus la mousson approche, plus le risque de malaria ou de chicoungounia (alors là, pour l'orthographe, je sais pô).
La plupart des boutiques ont fermé et sont même partiellement démontées, les rares visages pales sont là à l'année, le clinquant racoleur a disparu pour laisser la place à la vie indienne réelle, plus crade et bordélique mais aussi beaucoup plus sympa.


Sur la plage sacrée, les indiens viennent consulter les devins à l'ombre de leurs palmes de cocotier tressées. Ce sont des sadous, des hommes saints qui lisent les astres, les cartes ou les signes. A mon avis, c'est aussi un bon business.

J'ai lu dernièrement sur le journal une histoire surprenante : Il y a en Inde de nombreux sadous autoproclamés envoyés de Dieu. Ils attirent des foules de croyants, le plus souvent pour des raisons mercantiles. L'un d'entre eux, démasqué par la police, a fait une tentative de suicide lors d'un show télévisé en son honneur, devant des millions de téléspectateurs, narguant les représentants de l'ordre présents. La photo du journal le montrait avec ses dreadlocks et tout son maquillage magique, tenant un revolver braqué sous son menton. Il n'a fini que par se blesser et a été embarqué.


Etre sadou, c'est un métier comme un autre.


Les enfants des boutiques jouent aux petites voitures sur la cliff. Des hibiscus font la lumière des phares. L'un est tibetain, l'autre rajastani.


Je connais bien la petite fille du milieu. Elle est aussi du Rajastan. Elle n'arrète pas de travailler, transportant des choses sur sa tête entre sa maison et la boutique, accrochant parfois les passants, s'occupant des petits, et toujours souriante. J'ai fait une série mannequin d'elle, juste pour elle !


Avec des françaises fraichement débarquées. Elles sont pour la première fois en Inde depuis 2 jours et doivent halluciner. Et je ne sais même pas si je leur ai donné l'adresse du blog...


Varkala reçoit des touristes toute l'année. De nombreux établissement sont fermés, ce qui fait que ceux qui restent travaillent bien. Le poisson est le point fort, il faut quand même vérifier la fraîcheur... Il fait si chaud !!!



Petite vendeuse de bijoux qui passe entre les tables des restaus de la cliff.


Au kerala bamboo house, on peut avoir une table dans les arbres.


Au pied du temple, tout près de temple-junction il y a le réservoir, le tank ou tout le monde vient faire ses ablutions. Tous les pauvres de Varkala viennent s'y baigner et s'y laver. Il y a des milliers de grosses carpes et autres poissons qui vous picorent quand vous nagez, sensation un peu effrayante si on n'est pas prévenu.




Les ballades dans la jungle alentour ne sont que d'agréables surprises et rencontres. Les enfants font toujours la fête et vous accueillent en danses et en chansons.


Au gré des ballades et des rencontres...



Cette jeune fille m'a guidé dans le labyrinthe de son quartier pour que je la prenne en photo avec sa grand-mère. Les liens sont forts dans les familles.


Trop fier de conduire un rickshaw. ça serait le rêve de parcourir l'Inde dans un tel engin !



Vijay et Pushpa, beaux, doux, vraiment d'adorables personnes !


La fille d'un copain. C'est vraiment dommage que je soit obligé de réduire et compresser les photos pour le net. La qualité en prend un coup !



Je vous présente Jaya (jaiha), une petite personne très importante pour moi. C'est mon ami Jean qui m'a présenté cette famille de fermiers. Ils ont des vaches laitières, des chèvres, des volailles, un immense potager de légumes plus exotiques les uns que les autres et un verger de paradis.



Thampi le père, dans le verger me montre des plants d'ananas. En général, je quitte la ferme avec une brassée de fruits, papayes et ananas. C'est toujours Jaya qui me prépare des cadeaux.



Les thalis de la ferme sont délicieux et très surprenants. Bon, je vous explique un peu comment ça marche : En général, dans les bons endroits kéralais, on mange sur une feuille de bananier. Quand vous prenez des plats à emporter, ils sont aussi emballés dans une feuille de bananier. Ca garde la fraîcheur aux aliments. On mange en buvant de l'eau chaude parfois légèrement colorée en rose par un additif ayurvédique favorisant la digestion. Le petit pain blanc, c'est un papadam, galette de farine de lentille. Il y a le riz et le dahl (ragout de légumes secs). Le mélange des 2 favorise l'assimilation des proteines végétales et est indispensable à un bon équilibre alimentaire. C'est le plat de base de nombreux indiens et c'est déjà délicieux comme ça. Et puis il y a des petits tas de légumes qui sont regarnis à la demande. Quand on mange un thali, les serveurs s'affairent autour des tables pour resservir, c'est toujours à volonté.
Parmis les légumes, des choses étonnantes, des préparations de fleurs, de coeur de bananier, de jackfruit et de noix de coco. Bilu (la maman) cuisine admirablement bien et fait des plats si variés !


Jaya fait le tigre. La raison de mon entente avec Jaya, c'est d'une part que je suis son photographe officiel et que je suis ses cours de Katakali. Ce théatre mimé et dansé demande le controle total de tous les muscles, du placement des doigts et des orteils jusqu'aux expressions de visage. Et il faut tout faire en même temps. Les assemblages de mouvements sont vraiment antinaturels et doivent être répétés de longues heures pour être correctement exécutés. Faire un danseur de katakali demande 8 années de travail.



Et voila Kouthika, la petite soeur. Avec elle, je joue plutôt à la balle ou au badminton. C'est la petite mais elle a vraiment un sacré caractère !



Le bain du soir est de coutume.




Et quand à moi, j'aimerais voler comme les aigles de la cliff (I want to fly like an eagle-Steve Miller)


Bon, voila, j'ai rattrapé mon retard. Il aurait fallu plus d'articles pour développer mes aventures, tellement de bonnes photos et d'anecdotes...

Je vous bise tous, Namaste et A+.
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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 09:55
Namaste tous.

 Je reprends le clavier après un peu d'absence. Tant de choses se passent tous les jours, ordinaires et extraordinaires en même temps. Le retour à Varkala a été dur because of the Varkala temple festival. Vous ais-je déjà parlé du temple de Varkala-Beach ??? 2000 ans d'age, de nombreux pélerins affluant de toute l'Inde du sud. Belle occasion pour profiter de la plage tout en rendant grace aux dieux.


Les illuminations du temple. Le festival dure 10 jours, la musique à fond la caisse 24h/24. J'habite loin du temple, mais pas suffisamment loin ! C'est parfois difficile de dormir, surtout qu'ils adorent aussi les pétards artisanaux de poudre compressée dans du papier, de la taille d'une grenade. Ca fait des boums impressionnants, quelques uns y laissent une main, parfois. Ca arrive quand des enfants trouvent des bombes non-explosées aprés le festival...


La fête de Krishna, grand moment de liesse religieuse à Varkala city.



La procession dure toute la journée. Encore une fois, la chaleur, le bruit et la surexcitation de la foule crée la transe. La grande fierté est le défilé des éléphants, 51 éléphants, pour être précis (Allez savoir pourquoi !!). Les éléphants kéralais sont gigantesques, fermement encadrés par leurs cornacs très attentifs à leur bestiole. La plupart des indiens ont peur des éléphants, on leur apprend tout petits que c'est dangereux... Et comme dab, y'a eu un paquet d'accidents depuis le début de l'année.




Cet homme qui soutient une grande effigie pour Krishna vit le martyre. Il transpire comme un fou et on sent qu'il ne va pas bien. Peut-être l'alcool, la chaleur ou les deux en même temps. Les kéralais sont en effet de fameux adeptes de la bouteille... Entre autre...

Une petite anecdote : Un soir, mon proprio passe me voir pour me demander s'il peut venir prendre l'apéro à la maison avec ses potes... Ils se sont pointés à 4, des nantis de Varkala, avocat, juge, toubib et gros propriétaire avec une bouteille de Johnny Walker d'1 litre en duty free. Elle a fait 1/2 heure ! En général, ils se servent un verre et le boivent cul-sec. Pour tout dire, ils n'ont pas l'hypocrisie de se justifier en disant que c'est pour le goût. Dailleur, quand ils se servent un verre, ils parlent d'un "shot" (Give me a shot). Mon copain Jean (Prononcer Djinn, les indiens ne savent pas dire an) qui ne boit pas d'alcool a été très étonné par le changement d'humeur entre le début et la fin ;-)).



Oh les jolies danseuses ! La procession a circulé dans les quartiers pendant des kms, un peu cours-des-miracles. Ces filles, on m'a dabord dit que c'était des lesbiennes, puis des actrices de drama... Je n'ai eu la vérité qu'a la fin, ce sont des mecs, des travestis. Je leur ai fait le grand show du photographe, les "t'es merveilleuse, souries etc..."  et ils m'ont fait les aguicheuses. Good game !




L'admiration et le respect pour les pachidermes, bien à l'abris à coté de maman.



Chaque maison a dressé un autel d'offrandes ; Des bananes et de la verdure pour les éléphants, des sucreries et friandises pour les humains, de l'argent pour les prètres. Dans la culture hindoue, les dieux sont invoqués pour améliorer la vie matérielle des familles. Les requètes sont toujours bien concrètes. On prie les dieux pour gagner + d'argent, pour une réussite aux examens ou pour la bonne santé d'un être cher.




Qui dit fête dit marchand de ballon, de glace et de jouets pour les enfants. Les indiens sont très consommateurs de ce genre de chose, aux prix très bas!




Mais quelle que soit la position sociale, ces festivités emplissent les coeurs de bonheur.





C'est marrant, la similitude avec les africains, percus, peaux très noires. Un peu méchamment, certains indiens traitent les kéralais de singes.




Le défilé, railway-station street, et les rails qui peuvent vous mener direct à plusieurs milliers de kms vers le nord : La ligne Kanyakumari-Delhi. Il faut trois jours pour aller d'un bout à l'autre !


Mais non, je ne vous avais pas oubliés, c'est que je ne vois pas le temps passer c'est tout !
Mais il est certain que plus le temps passe, moins j'ai envie de rentrer. Je trouve la vie en France tellement dûre, par rapport à ici ! à mes yeux, y'a pas photo !

Sur ce, je vous adresse un grand Namaste, vous souhaite une super belle nouvelle saison chaude et vous dis A+.
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 09:23
Ayubowan tous,



Les offrandes en fleurs de lotus à l'entrée du temple de la dent de Bouddha, relique sacrée, à Kandy.


J'ai passé 2 jours à déambuler dans la campagne, à pied, rencontrant des tas de gens. Je reviendrai au Sri pour le parcourir à pieds. Le pays n'est pas très grand, en 1 mois ou deux, tu en fais le tour, et le contact est vraiment différent. Invité partout, pour des thés, manger, certains enfants ont parcouru plusieurs kms avec moi, juste pour discuter et me poser des questions sur mon pays. Et jamais un "School pen ou roupies, roupies".


Le séchage du riz. Le coin n'est ni riche, ni pauvre. Tout le monde mène une vie simple très près de la nature. Ca respire le bonheur tranquille, la vie pas bousculée.


Je n'ai jamais vu un pays avec autant d'animaux. Il faut dire que la végétation est tellement "omniprésente". Une sensation d'appartenir au grand tout planétaire, une entité parmis les entités terrestres, et tous amis, bien sûr ! C'est pas ça part hazard qu'on appelle le Paradis ?


Ce n'est pas un zoo, ces singes là, tu les rencontres à tous les coins de rue


Des Bouddhas géants et des stupas partout


Et j'ai fini par reprendre le bus pour Kandy (J'aime trop cette ville). A un moment, en pleine campagne, le bus bondé s'est arrété. De nombreux passagers se sont levés pour regarder ce qui se passait. Et brusquement, les gens se sont mis à descendre... J'ai demandé à quelqu'un ce qui se passait... "I don't know !".... Mais j'ai suivi le mouvement. Y'a pas eu de panique mais le bus s'est  vidé comme par magie en moins de 30 sec et tout le monde s'en est éloigné.




Rappel que le pays est en guerre, la population y est habituée et réagit prestement face aux risques d'attentat. Cet autocollant est affiché partout.... Bon, après 10 mns on est reparti, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé... Colis piégé, menace ...?
Les Tamil Tigers mène une lutte active depuis plus de 20 ans. Comme pour toutes les guerres, qui a raison qui a tort...? Suivez le lien pour vous faire une opinion.


.......!!!!

Retour à Kandy et à sa douceur, il fait moins chaud que dans la plaine, juste une trentaine de degrés jour et nuit. Avec tous ces uniformes partout et pour tout, j'ai parfois un peu l'impression d'être dans un pays totalitaire genre Corée du Nord. C'est presque trop clean, comme si ça cachait quelque chose. Clairvoyance ou paranoïa ?  Mais pas de sensation de perte de liberté.




J'ai pris pas mal de photos en centre ville et souvent, quand les gens sont sympas, je fais développer et je leur donne. Remarquez que les prix sont affichés... C'est pas en Inde que ça arriverait !

J'en ai donné une centaine ici et du coup, tout le monde me connait. On me fait des "hello Franck" partout dans la rue, on m'offre le thé, me fait passer dans les arrières boutiques pour fumer une clope ou boire un "Coconut Arrack", cet alcool local plutôt dégueulasse. Et je le redis, tout ça sans attendre une compensation de quelque sorte, juste de l'amitié ! Je me sens chez moi !

Il y a une légende urbaine à Kandy. Je dis légende urbaine parce que je n'ai pas réussi à avoir d'explication. Il y aurait en ville un "Hard Rock Café" ou ils vendraient tout un assortiment de trucs à fumer au comptoir, comme à Amsterdam. Et j'en ai entendu parler par 2 sources différentes... Donc, un jour, me voila parti, interrogeant les rickshaw-drivers, en quète de cet endroit. Personne ne connaissait et c'est bien étonnant, dans cette corporation, ils sont au courant de tout... Je me suis dit que c'était des conneries, point !
Et puis un soir, j'avais rendez-vous avec un couple de français de Pondicherry, Laurent et Monica, y'a un mec qui me branche dans la rue sur ce fameux hard rock café. Je cause un peu avec lui mais j'étais à la bourre et lui dis que je le verrai plus tard. Rencard, je suis le premier, je traine un peu et là, y'a un deuxième mec qui me branche sur le hard rock, que c'est ouvert que 30 jours/an et que c'est le dernier jour, qu'il y allait et que si je voulais, je pourrais investir avec lui etc... J'ai marché avec lui 100 m mais ils était décidément trop bavard et j'ai laissé tomber... Du coup, je ne saurai jamais, à moins que quelqu'un qui lise ces lignes ai la solution...

Copains d'un bidonville.

Quelle titre réducteur, ils sont tellement biens. Je les ai rencontré alors que je m'aventurais dans les quartiers les plus populaires pour quelques clichés et rencontres. Ils m'ont invité à gouter la ganja du coin. On est devant la maison du plus grand qui est militaire, celui en jaune est conducteur de rickshaw, les autres ont des petits boulots. Ils sont heureux de vivre, optimistes, m'ont reçu comme un roi. Il y en a même un a couru chercher une bouteille d'alcool neuve (celle de la photo) pour boire avec moi. Il était trop tôt pour boire, alors ils m'ont tout expliqué, comment faire une feuille de papier à cigarette en décollant une fine couche de l'intérieur d'un paquet de cigarettes, les prix et les conditionnements et leur vie de tous les jours. Vraiment vraiment gentils. Je les ai vu plusieurs fois, je n'ai jamais payé un g d'herbe, ils m'en donnaient tout le temps. Le genre de truc incroyable ou tu te dis : "qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?".


Au bord du lac, c'est dimanche tous les jours.


Ce personnage avec son masque paré de cobras est un personnage clé de la culture Sri. Là, c'est une danse !


Arbres Géants

Et au pied de l'arbre !


Une fleur de thé qui sent divinement bon... Le thé et + encore !


Un jeune pélican, tout empoté sur la rive.


Les Bouddhas dorés des temples.

Et puis les éléphants, les usines à thé, les temples après des milliers de marches et j'en passe. J'adore ce pays !

Le lundi arrive et le visa tant espéré avec... Ils ne me donnent que 3 mois, l'ambassade d'Inde en France ne répond pas. Je vous avais dit que c'était le bordel ! C'est plutôt short ! Il y aurait eu moyen d 'arranger le coup pendant la semaine d'attente avec un des fonctionnaires... contre backshish. Je l'ai appris trop tard par ma proprio. Tant pis, je me débrouillerai autrement... Dans 3 mois au Népal !

Retour à Colombo en bus, direct jusqu'a l'aéroport. C'est fait en 3 heures. Les barrages militaires, les controles et puis l'avion. Tout de suite, j'ai reconnu tous les Keralais, bruyants, indisciplinés et bordéliques... Le Sri Lanka est beaucoup plus cool,  zen, respectueux et silencieux que l'Inde. Je regrettais déjà Kandy...

Les 3/4 d'heure de vol n'ont été que tempète, pas débouclé la ceinture, l'avion qui bougeait dans tous les sens et le coeur qui atteignais la gorge dans les trous d'air. Je me disais "Si on se crashe, je partirais dans un moment très heureux. Merci à ma famille, à mes amis pour la belle et interessante vie que j'ai eu. On doit tous partir un jour, alors le moment...!!!"

J'aurais reconnu l'Inde les yeux fermé, à l'odeur de feu d'ordure. Rickshaw, train, parti de Kandy à 3 pm, j'étais chez moi à 9 pm. Ca fait vraiment pas loin !


Au revoir Kandy

Portez-vous bien, prenez soin de vous, buddhu sarenaï et A+

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 16:23
Ayubowan everybody,



Bon, j'étais là, dans cette magnifique ville de Kandy, bloqué une semaine...
J'ai visité, me suis tapé des spectacles et ai trainé. Je n'ai rencontré que de de l"amabilité et de la gentillesse.



Pas réellement bloqué, en fait !!! J'ai fait une escapade terrible et pas en même temps. Je me suis dit : Sigiriya, forteresse et palais, batie au sommet d'un énorme rocher style Ayers Rock en Australie, et pas loin, 4 h de bus. Me voila parti...

Tambourinman.jpg
Oh, la douce musique d'une voix mélodieuse et d'un tambourin. J'ai tout dabord cru que c'était un CD, tellement c'était clair et propre. Excellente rencontre... Un mec génial ! (Prise à bout de bras, ds la cohue générale !).

Sigiriya... !!! Je rajoute un lien , pour Dominique, la documentatrice...??? (J'sais pas si ça existe,ce mot là .. N'importe quoi ??).
Voila un lieu bien insolite, nous sommes redescendus dans la plaine (je dis nous mais j'étais tout seul, et pas tout seul en même temps, asia is asia).

Sigiryia-Rocher.jpg
Voila donc le rocher, perdu au milieu de nulle part. A 500 mètres de là, quelques shops disséminées dans la jungle, plus claisemée qu'a Kandy. Au bout de la rue, un panneau "Au dela de ce point, prenez garde aux éléphants sauvages". Un village fantome de western.

Je me suis demandé ce que je foutais là, pas de guest-houses ou des trucs grand luxe avec  piscine, jardins et tout et tout. Je voulais juste une piaule pour la nuit. De plus, le temps était pourri, le paysage bouché. Je n'avais pas prévu ça et n'avais pour tout bagage qu'un sac en bandoulière avec du change mini (Je n'étais parti que pour une semaine et j'aime voyager léger).

the_top.jpgOn se rend mieux compte sur cette vue empruntée sur le net.

Les visites de monuments sont très chères ici. 20 US$ pour grimper sur le caillou voir les ruines. Plus cher que le Taj Mahal qui m'avait déjà bien fait pester contre cette exploitation du touriste. 2450 roupies Sri Lankaise, le prix de trois jours de vie avec bouffe, hotel, transports et sorties. Je n'y suis pas allé, trop d'averses. J'ai dormi chez un guide francophone du village, un vrai local qui a participé au tournage de Nicolahulohushwaya (j'vous laisse quelques secondes...) avec des mongolfières. J'ai eu plein d'explications, il était très fier de m'avoir chez lui, m'a présenté à tous ses voisins.

J'ai compris ma première impression, personne ne vient ici. Les touristes viennent en bus jusqu'a l'entrée du site, visitent et repartent. Le tourisme et les tours-operators sont organisés et les travellers plutôt rares. C'est pas comme l'Inde ou ça circule dans tous les sens !

Apres-l-ecole-Sigiryia.jpgLe parapluie, accessoire indispensable indifféremment pour le soleil et la pluie.


Moine-rickshaw.jpg
Les moines, les vélos et les rickshaws...


Vaches-Sigiryia.jpg
Les vaches couchées sur le bord de la route, qui ne bougent pas d'un cil quand le bus passe à 1 mètre d'elles. De vrai chiens ! Elles ne sont pas sacrées comme en Inde mais ont une bonne vie... Si nonchalante ...


Gamin.jpgEt une photo de gamin, pour finir.


Il va falloir un autre post pour finir cette histoire au Sri.

A+, donc et veillez sur vous tous.
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 09:50
Ayubowan (Que votre vie soit longue) mes amis (Nouveau pays, nouveau salut),


On est début mars, mes 6 mois de visa arrivent à expiration le 5. Il me faut sortir du pays pour le renouveler. Le Sri Lanka est à 1 heure d'avion de Trivandrum. Parti de chez moi à 6 heure du matin, je suis à Colombo à 12.30. Rapide n'est-ce pas !

Dans l'avion, j'ai sympathisé avec une américaine, Maggy.  Colombo est sous tension, les "Tamil Tigers" ont fait péter quelques bombes ces jours-ci. la ville est en état de guerre... Tout le pays d'ailleurs, depuis 25 ans ;  ils doivent en être à 70 000 morts, équitablement partagés par les 2 partie.



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Militaires armés partout, nids de mitrailleuse en sacs de sable dans les rues, couvre-feu à 10 h du soir.


Avec cette ambiance particulière, on on a décidé de filer à Kandy, seconde ville du pays, au centre de l'ile dans la montagne.


Kandy.jpg
Photo prise au pied de l'énorme Bouddha qui surplombe la ville. Les plus grands batiments bordent la main-street et le lac, véritable réserve naturelle en pleine ville. Ma guest-house est dans les arbres, au milieu de la photo... Impression d'habiter dans un zoo, des animaux partout...

Depart-ambassade.jpg
Arrivés le dimanche soir, on va à l'ambassade le lundi matin. Voila mes colocaires du petit appart du rdc. Maggy, John américains et Margerete, suisse allemande. Tout le monde est là pour la même raison. Est-ce que t'as tous les papiers. Pas d'erreur, sinon t'es bon pour une semaine de plus. Tous ensembles on se tient les coudes.

Il faut 4 jours ouvrables pour obtenir le visa et malheureusement, jeudi est férié. Je le récupèrerai lundi prochain. J'ai rencontré une française à qui on a tout bonnement refusé un visa sans explication. C'est un peu stressant. Maintenant, la France donne peu de visa aux indien. Ils ne disent rien mais gentiment se vengent. Et le gros bordel dans la boite sous-traitée par l'ambassade d'Inde à Paris ne doit pas arranger les choses...  Inch Allah !

Buddha-Kandy.jpg30 mètres de haut, il protège Kandy

Je voyais le Sri comme une sous-Inde... Quelle erreur ! Le niveau de vie y est nettement supérieur, c'est propre, ça sent bon. Au premier abord, c'est comme l'Inde en plus propre. Même langage incompréhensible (c'est du cinghalais), mêmes peaux brunes, mêmes sourires et signes de reconnaissance ds la rue. Mais aprés une journée, je réalise que c'est complètement différent.

Les indiens sont très mercantiles, les sri lankais non. Tout en étant chaleureux, ils restent néanmoins discrets. Tu n'es pas sollicité en permanence. On est en pays bouddhiste, religion gouvernementale. C'est beaucoup plus zen. Même les militaires méditent devant Bouddha.


undefinedIls font partie du paysage et sont aimés de la population. Tout le monde a conscience qu'ils sont là pour protéger. Donc, malgré les uniformes partout, aucun sentiment d'insécurité. Si tu souries, ils répondent. Ils sont jeunes et cools.

Anecdote : Je me suis fait piquer en train de fumer (du tabac) dans la rue. Le flic m'a expliqué la loi, mais en souriant, sans aggression. J'aime ! Et maintenant, on se salue à chaque fois qu'on se croise. Ces mesures anti-tabac sont les plus intelligentes que je connaisse : Interdiction de fumer dans les rues, dans les restaurants, pas de vente de tabac autour des écoles (d'ou difficile de trouver des clopes, il y a beaucoup d'écoles), pas de pub. Si t'as envie de fumer, c'est chez toi ou dans les café-bars, y'en a pas mal, ou discrètement dans les lieux peu fréquentés. Et par exemple, il y a une salle pas mal pour fumer à l'aéroport de Colombo. Les enfants ne voient personne fumer, ne sont pas influencés. La baisse de consommation est sensible.

On sent un pays très sain. Les écoliers(ères) sont tous vétus de blanc (le blanc symbolise la pureté). Les femmes portent des jupes larges ou serrées, au-dessous du genou ou jusqu'aux pieds. Ca fait portugais ou sud-américain.


Ecolieres.jpg
Sortie d'école

Femmes-Sigiryia.jpgDans la campagne

Kandy est une ville particulièrement agréable, tout le monde parle anglais mieux qu'en Inde. Le climat est idéal, c'est la basse montagne, alt. 500 m et il n'y a pas la chaleur de la plaine. La ville qui s'agrippe sur tous les coteaux environnants est noyée dans la végétation.
Même s'il existe des quartiers pauvres, des genres de favellas, les maisons de tôle sont dans la jungle immense, des cascades et des escaliers partout pour circuler, au milieu des fleurs et du chant des oiseaux. C'est splendide partout, un jardin botanique...

Baby-Monkey.jpgCopains du quartier


Varan.jpg
 
Sur le bord du lac, les varans prennent le soleil. Ce sont de grosses bêtes d'1,5 m et parfois +. Tout ça respire le calme et la tranquillité d'un jardin japonais (bouddhistes aussi).

Kingfisher.jpg
Le kingfisher (martin pécheur) emblème de la plus populaire bière indienne


Fruits-et-Legumes.jpgLe marché sous une succession de halles. Le coeur de la vie commerçante. C'est nickel et toutes les présentations sont de vrais tableaux. On y trouve tout, viande poisson, cafés et restaurants. Regardez les fruits marrons au premier-plan...


Woodapple.jpgJ'ai demandé à ma proprio de me la préparer au p'tit dej. C'est une woodapple, une coque de bois ressemblant à une pomme avec une pulpe blette, vachement acide à l'intérieur. Je l'ai mangée avec un peu de sucre et ai aimé moyen. Ils en font aussi des boissons, mixé avec du lait et du sucre.


Fillette-Sigiryia.jpg
Fillette.
Nous devons tous rester enfants car Dieu est dans le coeur de tous les enfants
(Lu dans un rickshaw).

Sur ces belles paroles, je vous dis buddhu sarenai (Que Bouddha vous protège).

Et j'ai toujours pas mon visa !!!
 
 
 
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Qui Suis-Je ?

  • Olesko
  • Parti pour visiter l'Inde pendant 3 mois, ça fait bientôt 3 ans que je vadrouille dans ce pays et alentours. J'aime les gens et ils me le rendent bien. Je trouve un bonheur inouï dans les rencontres. C'est toujours de l'amour !!!
  • Parti pour visiter l'Inde pendant 3 mois, ça fait bientôt 3 ans que je vadrouille dans ce pays et alentours. J'aime les gens et ils me le rendent bien. Je trouve un bonheur inouï dans les rencontres. C'est toujours de l'amour !!!